Budget fédéral: Rien pour les pêches et la forêt, déplore Marilène Gill

Par Éditions Nordiques 25 mars 2016
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Marilène Gill

La députée de Manicouagan, Marilène Gill, affirme qu’il n’y a «absolument rien» pour les pêches et l’industrie forestière dans le premier budget du gouvernement libéral de Justin Trudeau présenté le 22 mars. Elle déplore aussi que le budget n’ait pas été pensé pour les régions.

«Il n’y a absolument rien pour les pêches, malgré qu’il y ait beaucoup de députés des Maritimes qui sont au Parti libéral», a mentionné Marilène Gill au lendemain du budget sur les ondes de l’émission radiophonique Côte-Nord Attitude. La députée ajoute qu’il n’y «absolument rien» non plus pour l’industrie forestière et manufacturière.

«On avait fait des demandes pour la diversification économique, pour la tordeuse des bourgeons de l’épinette, donc il n’y a vraiment rien dans le budget pour l’industrie forestière», a déploré Mme Gill. La députée est d’autant plus déçue que «le gouvernement canadien investit dans l’industrie automobile. Donc encore une fois, c’est l’Ontario. Encore une fois, c’est l’Ouest du Canada avec un 500 millions $ (…) pour aider l’économie, c’est certain qu’on est laissé pour compte encore une fois».

Assurance-emploi

Marilène Gill a également des réserves sur les modifications apportées à l’assurance-emploi. Si elle est satisfaite que le délai de carence ait été réduit à une semaine, «ça ne réussit pas à combler le trou noir pour nos travailleurs».

Le gouvernement a ciblé dix régions économiques, où le taux de chômage est plus élevé. Les chômeurs dans ces zones auront droit à plus de semaines de prestation. La Côte-Nord n’en fait pas partie. Ces régions ont été ciblées «en raison de la chute des prix du pétrole. On a une chute des prix du fer, nous, et on n’a pas d’augmentation pour ce qui est de l’assurance-emploi», a comparé la députée.

«On ne pense pas à nous»

Marilène Gill ne croit pas que le gouvernement ait pensé aux régions dans son budget. «Je ne pense pas que les régions, on les ait écoutées. On ne pense pas à nous. On va parler d’investissements dans la jeunesse, mais on parle des universités, on n’en a pas sur la Côte-Nord», a illustré la députée du Bloc québécois.

Elle déplore aussi que les investissements en infrastructures prévoient la construction d’une ceinture routière périphérique, tandis qu’il n’y a toujours pas de route en Basse-Côte-Nord.

Mme Gill se dit «très heureuse» des investissements de 8,4 milliards $ sur cinq ans pour améliorer les conditions de vie des autochtones. «J’ai hâte de voir de quelle façon ça va s’articuler. On parle beaucoup du Nord et des territoires et le Québec n’en fait pas partie», a cependant questionné la députée.

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