Bernard Gauthier pourrait ne plus pouvoir exercer ses fonctions

Par Fanny Lévesque 22 Décembre 2015
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Bernard Gauthier

Le représentant syndical, Bernard «Rambo» Gauthier, pourrait bien perdre son titre. La Commission des libérations conditionnelles du Canada révise sa décision de lui accorder un pardon en 2007, pour des actes criminels posés il y a 15 ans.

«C’est assez ordinaire, on parle d’événements qui se sont passés en 1997 et 1999, banales à part de ça», a réagi le principal intéressé. «Là, on (la Commission) prétend que j’ai été trop actif juridiquement parlant. Écoute, je suis représentant syndical, c’est sûr que ça n’arrêtera pas, il faut tout le temps se battre».

À la fin des années 90, Bernard Gauthier a été reconnu coupable d’avoir proféré des menaces et d’avoir eu en sa possession de la drogue. «On parle d’un gramme et demi de hasch», a-t-il souligné. Représentant du local 791 des opérateurs de machinerie lourde depuis 2003, «Rambo» Gauthier a obtenu pardon pour ces condamnations en 2007.

La loi interdit à un représentant syndical de posséder des antécédents judiciaires. Dans une lettre qui lui a été transmise, la Commission revient aussi, explique-t-il, sur sa condamnation d’intimidation contre un entrepreneur, une affaire pour laquelle il a été absout conditionnellement l’an passé. Son appel pour casser ce dernier jugement a été par ailleurs rejeté, il y a une semaine.

Selon lui, «il est évident que quelque chose ne marche pas» dans la procédure de la Commission, qui lui ordonne un délai de 90 jours pour justifier le maintien de son pardon. «Quant à moi, il y a une commande qui a été passée», soutient celui qui a souvent martelé qu’il «dérangeait» l’ordre établi avec sa bataille pour les travailleurs de la Côte-Nord.

Ses démêlés avec la justice, ne l’empêchera pas de se «battre», même s’il venait à perdre son titre de représentant syndical, clame-t-il. «Quand même que je serais sur le bien-être social, je l’ai dit : je n’arrêterais pas. C’est sûr qu’on déplait aux politiciens, mais ils ont juste à faire leur job», martèle Bernard Gauthier.

Le Nord-Côtier n’a pas pu obtenir copie de la lettre adressée à Bernard Gauthier par la Commission des libérations conditionnelles du Canada.

 

 

 

 

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