Baisse des tarifs d’électricité : Encore trop tôt selon Marceau

Par Fanny Lévesque 1 novembre 2013
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Malgré l’insistance des alumineries québécoises, le ministre des Finances, Nicolas Marceau, refuse de s’avancer sur une possible révision à la baisse des tarifs d’électricité. De passage à Sept-Îles mardi, le ministre péquiste a rencontré les acteurs régionaux du milieu économique, en plus de visiter l’aluminerie Alouette, qui revendique elle aussi une réduction du tarif L pour faciliter la réalisation de sa troisième phase d’expansion.

Comme elle l’avait fait devant la Commission sur les enjeux énergétiques en septembre, Alouette a profité de la visite de Nicolas Marceau à ses installations pour plaider de nouveau vers une baisse des tarifs d’électricité. À son avis, la tarification offerte par l’État aux entreprises énergivores, le tarif L, n’assure plus la compétitivité des alumineries du Québec sur le marché mondial.

«Nous avons pu le sensibiliser sur l’ensemble des enjeux, a fait savoir le chef de la direction financière d’Aluminerie Alouette, Gérald Charland. En plus de faire valoir les particularités de l’aluminerie dans son milieu. Nous avons senti une bonne écoute, une ouverture.» C’était d’ailleurs la première fois que le ministre Marceau visitait l’aluminerie de Sept-Îles.

En point de presse, le ministre n’a pas voulu se prononcer sur la possibilité de revoir les tarifs d’électricité s’en remettant plutôt aux recommandations de la Commission sur les enjeux énergétiques, qui doit rendre son rapport d’ici la fin de l’année. «Je ne peux pas tirer de conclusions aujourd’hui, ce que je peux vous dire c’est que je suis très sensible aux enjeux auxquels font face nos alumineries», a expliqué M. Marceau.

«Je constate aussi toute l’importance d’Alouette à Sept-Îles, mais je veux faire les choses dans l’ordre et il faut se donner un plan de match général avant», a-t-il ajouté.

Menace de fermeture chez Alcoa
Plus tard en semaine, Alcoa a créé tout un émoi en menaçant littéralement de fermer ses trois alumineries québécoises, dont celle de Baie-Comeau, si Hydro-Québec n’abaissait pas ses tarifs. Chez Alouette, la direction confirme qu’elle n’en est pas là, et qu’elle mise plutôt sur la discussion pour faire avancer ses doléances. Aluminerie Alouette tente toujours de réunir les conditions gagnantes pour mettre de l’avant sa phase 3, un projet évalué à 2 milliards $.

Le ministre des Finances du Québec, Nicolas Marceau et la députée de Duplessis, Lorraine Richard, à Sept-Îles, le 29 octobre. (Photo : Le Nord-Côtier)

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