Anticosti au patrimoine mondial: Nature Québec met à disposition son expertise

Par Éditions Nordiques 14 septembre 2016
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L’organisme environnemental Nature Québec, qui a organisé une grande traversée de 130 km du sud au nord de l’île d’Anticosti, «souhaite contribuer» au projet de la municipalité d’inscrire l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO en «mettant à disposition son expertise et son appartenance à de grands réseaux internationaux».

Nature Québec, qui s’est positionné contre l’exploitation des hydrocarbures d’Anticosti, a organisé la Grande traversée de l’île pour «mettre en valeur (son) patrimoine exceptionnel». «On s’entend tous pour mettre en valeur le patrimoine naturel et culturel d’Anticosti et en reconnaître le caractère unique et précieux», a mentionné Sophie Gallais, responsable de la Grande traversée chez Nature Québec.

«Nous offrons tout notre soutien à la communauté pour appuyer les projets qu’elle voudra mettre de l’avant. C’est le pétrole qu’il faut abandonner, surtout pas les Anticostiens», a-t-elle continué. Les dix marcheurs ont traversé les rivières Jupiter et Vauréal, les forêts d’épinette et les tourbières du 19 au 28 août dernier.

«Encore trop peu de Québécoises et Québécois connaissent Anticosti et nous souhaitons, à travers notre expérience et les images que nous rapportons, contribuer à mieux faire connaître l’île et à susciter un sentiment de solidarité envers ses habitants», a mentionné l’une des marcheuses, Catherine Roy. Différentes conférences et une exposition photo itinéraire feront état de cette expérience.

Selon Mélanie Desrochers, marcheuse et bénévole chez Nature Québec depuis 10 ans, l’organisme peut aider Anticosti à adhérer au patrimoine mondial de l’UNESCO en donnant «un coup de main pour répondre aux questions plus techniques». Mme Desrochers affirme que Nature Québec a déjà accompagné d’autres municipalités dans des projets concernant des aires protégées.

Expérience unique

Mélanie Desrochers retient de beaux souvenirs de son expédition sur Anticosti, malgré le défi de marcher parfois plus de 20 km par jour avec entre 30 et 45 libres d’équipements sur le dos, les pieds dans l’eau. «Ça valait le coup. C’était vraiment une expérience incroyable et unique. On n’a pas vu un seul humain en sept jours, c’est quand même incroyable», a-t-elle raconté.

La marcheuse s’est dite étonnée par la quantité de saumons dans les fosses et qui n’attendent que le niveau de la rivière augmente pour pouvoir frayer. Même si elle s’en attendait, Mélanie Desrochers a tout de même été impressionnée par «l’abondance» de cerfs de Virginie. «Chaque jour, on a eu notre dose de chevreuils».

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