Action-Chômage Côte-Nord exige un meilleur service pour les prestations

Par Steeve Paradis 11:47 AM - 21 avril 2020
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Depuis le début de cette crise sanitaire, Action-Chômage Côte-Nord se dit débordé par le « nombre exceptionnel de demandes » en provenance de travailleurs inquiets. Dans les circonstances, la fermeture physique des bureaux de Service Canada n’est pas l’idée du siècle, estime l’organisme.

« On nous a assuré que les gens travaillent chez Service Canada, mais il faut y avoir accès par téléphone et c’est pratiquement impossible. On peut attendre quatre ou cinq heures pour finalement se faire couper la ligne. On a des dizaine de témoignages en ce sens », a soutenu la coordonnatrice d’Action-Chômage, Line Sirois.

« Les travailleurs ne réussissent jamais à parler à un agent et il n’est pas possible de laisser un message. Je connais quelqu’un qui a dû attendre trois semaines avant de parler à un agent », d’ajouter Mme Sirois, jugeant qu’il s’agit d’une « catastrophe d’avoir fermé les bureaux de Service Canada ».

La coordonnatrice déplore aussi que le gouvernement du Canada n’ait pas cherché à publiciser le lien Internet pour pouvoir faire une demande en ligne, qu’on peut joindre en cliquant sur ce lien. « Et ça ne règle rien pour ceux qui n’ont pas Internet », a-t-elle ajouté.

Soulagé et inquiet

Chez Action-Chômage Côte-Nord, on affirme être « soulagés » de la décision d’Ottawa de rendre admissibles les travailleurs de l’industrie saisonnière à la Prestation canadienne d’urgence.

Bien avant la pandémie et ses conséquences, plusieurs travailleurs étaient déjà dans le trou noir « et il était grand temps que le gouvernement rende ces travailleurs admissibles aux mesures d’urgence ».

À terme, on s’inquiète toutefois de ce qu’aura l’air la saison touristique estivale 2020. « Dans le secteur touristique, on ne sait pas ce qui nous attend. Va-t-il y avoir du tourisme? Est-ce que les commerces vont fonctionner? On espère sincèrement que l’industrie touristique ne s’effondrera pas », a souligné Line Sirois, confiant en terminant qu’elle avait « encore beaucoup d’inquiétudes » à ce chapitre.

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