À 11 ans, une Port-Cartoise publie deux livres

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Martine Roux. (Photo : courtoisie)

À 11 ans, Madyson Horn-Ouellet vient de publier deux livres. Véritable prodige, la jeune Port-Cartoise est en train d’écrire un troisième manuscrit et prévoit même publier en anglais.

Madyson Horn-Ouellet a toujours été douée pour les arts. Elle a écrit son premier livre alors qu’elle avait neuf ans et à peine une année plus tard, un deuxième.

«Chaque livre m’a demandé quelques semaines d’écritures, mais j’adore ça, j’adore créer les histoires et les personnages. J’ai inventé certains d’entre eux quand j’étais plus jeune, en m’inspirant de peluches et en jouant avec mon frère», raconte la jeune fille.

C’est lorsqu’elle a terminé son deuxième livre qu’elle a commencé à parler de ses projets avec sa mère.

«C’est à partir de ce moment qu’elle a commencé à me parler de son projet. Elle me parlait de lancement de livre et de publication, me demandant s’il était possible pour un enfant de publier quelque chose. Je lui ai répondu sans hésiter que oui c’est possible, et que si ça ne s’était jamais fait, on le ferait quand même», se rappelle Annie Shirley-Horn, la maman de Madyson. Les deux ouvrages viennent tout juste d’être publiés. En l’espace de cinq jours, les 200 copies de prévues ont trouvé preneurs à travers le Québec et l’Ontario.

«Je n’aurais pas pensé que ça se vendrait aussi vite, c’est excitant et grisant! J’étais heureuse. Quand je suis arrivée à la maison avec les livres en main, mes frères et sœurs ont accouru pour que je leur lise mes histoires», se rappelle Madyson.

Sa mère est tout aussi excitée de la tournure des évènements.

«On retourne en réimpression pour 200 autres! Je me sens un peu dépassée, mais je suis tellement fière et époustouflée de la manière dont elle gère ça. Comme elle fait les illustrations et l’écriture de ses livres et qu’elle voulait le contrôle sur son projet, on a décidé d’aller en auto-édition. Mais si ça va plus loin, je crois bien qu’elle va créer sa propre maison d’édition», projette-t-elle fièrement.

La jeune Port-Cartoise semble très «zen» lorsqu’elle parle de ses projets de manuscrits avec sa mère.

«C’est comme si tout marchait comme elle l’avait prévu, que ça suivait son plan», explique-t-elle.

Un troisième manuscrit est en chemin et Madyson envisage de publier ses œuvres en anglais.

«Elle m’a même demandé s’il serait possible d’avoir des produits dérivés!».

Apprendre à la maison

C’est avec la décision familiale d’éduquer les cinq enfants à la maison que la jeune auteure s’est vraiment émancipée, croit sa mère.

«Il y a quatre ans, on a commencé à retirer les enfants du système scolaire. On s’est rendu compte que ça ne coïncidait pas avec eux, les rendant même anxieux. Madyson, en tant qu’autodidacte, se sentait freinée par l’école régulière. Elle n’avait pas suffisamment de temps, pas assez d’espace pour se réaliser», raconte Mme Shirley-Horn.

À la maison, les membres de la famille sont désormais habitués à réaliser des projets qui les passionnent, à leur propre rythme, fait-elle valoir.

N’ayant pas reçu ses œuvres à temps pour le Salon du livre cette année, Madyson est tout de même bel et bien rendue à l’étape de vouloir rencontrer des lecteurs et de signer ses livres.

«C’est quelque chose qui la motive et l’attire énormément. Elle ira d’ailleurs rencontrer un groupe d’élèves de deuxième année à la bibliothèque municipale pour parler de son livre.»

Annie Shirley-Horn continuera d’accompagner sa fille dans son projet. Elle a bien hâte de voir jusqu’où cela la mènera.

 

 

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