Pas de garderies, pas de pouponnière

Par Emy-Jane Déry 6:30 AM - 22 septembre 2021
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Coralie Lacroix et Krystel Blais sont infirmières au centre mère-enfant de Sept-Îles, mais actuellement absentes. À l’approche de la fin de son congé de maternité, Coralie Lacroix n’a toujours pas de garderie, et pour sa part, Mme Blais n’en a pas trouvé qui lui permettait de fonctionner avec les horaires imprévisibles.

Plusieurs infirmières du centre mère-enfant de Sept-Îles sont en congé de maternité, mais ne savent pas si elles pourront revenir faute de place en garderies.

Coralie Lacroix est l’une d’elles. Infirmière au département depuis la fin de ses études, en 2011. Elle est présentement en congé de maternité suite à la naissance de son troisième enfant, maintenant âgé de huit mois.

Elle n’a toujours pas trouvé de place en garderie pour lui. Elle envisage donc de rester à la maison en sans solde, possiblement pour les deux prochaines années.

C’est que trouver une place pour un enfant de moins de deux ans relève pratiquement du miracle dans le
contexte actuel de pénurie de garderies. Ses deux plus vieux ont 9 et 7 ans. Elle n’a jamais reçu d’appel pour aucun des deux, malgré leur inscription sur la Place 0-5.

« Pour mon troisième, je n’ai comme pas d’espoir », dit-elle.

La mère de famille a même pensé ouvrir elle-même une garderie à la maison.

« Je me suis dit: que je m’occupe d’enfants à l’hôpital ou à la maison, c’est la même chose… mais je ne peux pas imposer ça non plus à ma famille. »

Vaccin

Une autre infirmière avec six ans d’ancienneté dans le département est arrivée au bout de son congé de maternité sans garderie.

En sans solde, elle a finalement trouvé un milieu familial pour son bébé fin août. Toutefois, celle qui a préféré taire son nom a décidé de ne pas retourner travailler en raison de la vaccination
obligatoire. Elle ne souhaite pas recevoir le vaccin.

« Mais je ne retourne pas surtout dû aux conditions actuelles. C’est un peu la folie du TSO et du temps supplémentaire. Maintenant, ma famille compte beaucoup plus que l’hôpital », a-t-elle dit.

Impact non mesuré

En ce moment, les absences sur le service sont essentiellement dues à des congés de maternité, selon le chef de service du centre mère-enfant, Marc-André Cody.

« Il faut comprendre que c’est un département mère-enfant, des infirmières qui sont passionnées d’enfants, alors on comprend que ça fait partie de leur projet de vie aussi », a-t-il dit.

L’hôpital affirme toutefois ne pas avoir mesuré l’impact du problème des garderies sur la situation.

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