Le quad génère 12 M$ sur la Côte-Nord

Par Renaud Cyr 11:45 AM - 31 octobre 2025
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Le réseau de sentiers de quad de la Côte-Nord comporte 838 km d'un bord à l'autre de la région. Photo FQCQ

La Fédération Québécoise des Clubs Quad (FQCQ) a commandé une étude sur l’impact économique et récréotouristique du quad qui révèle que l’activité génère 625 M$ en retombées annuelles à l’échelle de la province, dont 12 M$ pour la Côte-Nord.

Cette étude est une première pour la Fédération, dont la dernière étude semblable, mais pas aussi complète remontait à 2015.

Elle a été produite par la firme Malette pour « bien circonscrire chaque région au Québec et leurs retombées », commente le directeur général de la FQCQ, Yohan Perron.

« On voulait avoir d’autres arguments pour pouvoir développer l’avenir du quad partout au Québec », ajoute-t-il.

Ce dernier note que la pratique est en croissance partout et que la Côte-Nord « se positionne comme l’un des pôles majeurs du quad » au Québec.

Levier de développement

Au-delà de l’aspect de plaisance dans les sentiers et les moteurs qui ronronnent durant les périodes de chasse, Yohan Perron estime que la pratique du quad est un « levier de développement » économique et social pour les communautés. 

« En investissant dans les sentiers et en soutenant nos clubs, nous renforçons la vitalité de toute la région », analyse le directeur général.

Selon M. Perron, les ventes de quad sur la Côte-Nord auraient augmenté de 20 % en 10 ans, ce qui est « quand même assez bien ».

« Ça va bien pour les clubs sur la Côte-Nord. En moyenne, dans les clubs, on remarque que le membership va par vagues variables et qu’il y a des baisses ou des hausses assez légères qui reviennent », explique Yohan Perron.

Il estime que le quad est devenu une affaire de famille avec le développement de véhicules plus spacieux.

« Les constructeurs présentent des options avec du quatre places. On voit plus en plus de familles se promener dans les sentiers », souligne Yohan Perron.

Pas tout de suite pour l’électrique

Un autre aspect qui a beaucoup d’importance pour le directeur général dans la pratique du quad est celui du respect de l’environnement.

Il dévoile que les quads ne sont plus aussi polluants qu’avant, et que les manufacturiers « ont augmenté les standards » pour avoir le moins d’impact possible au niveau environnemental dans les sentiers.

Toutefois, il faudra attendre pour le développement du quad électrique dont la charge est assez ardue en forêt.

« Ça existe, mais ils ont une autonomie d’environ 180 kilomètres. La technologie n’est pas rendue là pour l’instant », commente M. Perron.

Respect de l’environnement

Avec ses retombées calculées et ses estimations de 5 000 emplois soutenus par le quad au Québec, la Fédération est persuadée d’avoir les bons outils pour continuer à populariser sa pratique.

« De notre côté, on veut continuer à préserver les sentiers avec un entretien sécuritaire et aux normes environnementales », révèle le directeur. « C’est sûr que ça a un coût, mais c’est important », ajoute-t-il.

La FQCQ possède maintenant un département en environnement avec une ressource pour développer des projets en lien avec le bon usage des sentiers et de la forêt.

« On est la seule fédération au monde à avoir un département en environnement qui travaille sur l’acceptabilité sociale, sur l’éducation populaire et des sentiers écoresponsables », divulgue-t-il.

« C’est important que la forêt qu’on nous confie soit préservée, car on a l’obligation de redonner cette forêt à une génération future », conclut M. Perron.

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