Déjà un peu plus de deux mois que le Centre d’entraînement fonctionnel de Sept-Îles (CF7) a ouvert ses portes. La réponse de la clientèle est telle, que ses responsables ont dû cesser les abonnements pour assurer un service de qualité. Mais qu’en est-il de l’entraînement fonctionnel ? Démystifions le tout.
Le CF7 compte déjà un peu plus de 250 membres, bien au-delà des chiffres visés par ses propriétaires, Alex Vigneault, Alex Cormier et Tommy Jodoin, pour la première année. Ils ont d’ailleurs cessé d’accepter les nouveaux abonnements.
« Ce n’est vraiment pas dans le but de devenir un gym exclusif. Au contraire, moi, ça aurait été d’accueillir le plus de personnes possible ici. Mais avec l’espace qu’on a, la clientèle qu’on a actuellement, on n’a comme pas le choix », de dire Alex Vigneault, pour assurer un service de qualité à la clientèle.
Les projections pour un an, « pour voir les chances que ça fonctionne », dit-il, étaient entre 160-175 membres, dans une vision optimiste, entre 130 et 140 pour un estimé pessimiste. Le CF7 comptait 160 membres au terme de sa journée porte ouverte du 16 août, incluant la prévente.
« On s’était mis une progression. On partait avec nos membres fondateurs. On augmentait tranquillement jusqu’à 160 pour un an », mentionne Alex Vigneault, qui a pris part au CrossFit Games à six reprises.
Il est satisfait du plan d’affaires mis en place. De nouveaux équipements ont pu être ajoutés rapidement.
Pour plusieurs des membres, ce sont des abonnements mensuels, sans contrat, résiliables en tout temps, « mais l’ambiance et l’aspect de communauté fait qu’on a réussi à date », assure le copropriétaire.
« On veut être un centre d’entraînement inclusif qui accepte tout le monde, autant que tu es débutant, que tu es performant. »
Une liste d’attente est offerte pour d’éventuels nouveaux membres.
Alex Vigneault souhaite offrir des plages horaires aux écoles, pour les après-midi, dès 2026.
L’entraînement fonctionnel, c’est quoi ?
« Globalement, quand on parle d’entraînement fonctionnel, c’est des mouvements qu’on fait au gym, mais qui vont t’aider à gagner de la fonctionnalité dans ta vie de tous les jours », explique Alex Vigneault.
Avec les années, la mobilité, la souplesse et la capacité à exécuter certains mouvements du quotidien diminuent, en raison de la position de travail, de la sédentarité.
« C’est là qu’on voit quelqu’un qui n’a jamais bougé versus un enfant de 3, 4, 5, 10 ans qui est capable de faire un squat, mais lui, il n’a pas de restrictions. Il bouge depuis le début de sa vie. Il n’a pas perdu cette mobilité-là. On est fait pour bouger, on est fait pour bouger dans l’amplitude complète, puis on la perd avec les années. C’est pour ça que quelqu’un qui vient ici, je mets beaucoup l’emphase sur squatter, que les hanches dépassent les genoux », dit-il.
Pour (re) devenir fonctionnelles, les personnes doivent regagner cette position.
« Ça peut être long, pour certaines personnes, plus que d’autres », mentionne M. Vigneault.
L’incapacité
Si certains professionnels de la santé peuvent ne pas recommander l’entraînement fonctionnel en raison de la possibilité de blessures, Alex Vigneault assure que ce n’est pas ça qui est en cause, mais plutôt l’incapacité d’une personne, pas assez en forme, pour exécuter un mouvement.
Les entraînements sont adaptés en fonction des capacités et limitations des membres, dans l’optique de faire progresser chacun des mouvements vers ce qu’ils devraient être.
Alex Vigneault dit voir d’énormes améliorations chez les membres du CF7.
« C’est sûr qu’il y en a qui vont avoir des petits bobos, ça les fait bouger, une côte qui est spasmée. C’est des choses normales qui arrivent. Je ne suis pas alarmé que personnes se blessent. Il y a des petits cas isolés. C’est vraiment la job de l’entraîneur qui supervise le mouvement, qui s’assure que la personne, selon sa capacité physique, fait le bon mouvement, mais qu’il ait tout le temps en tête de progresser vers le mouvement complet », indique-t-il.
Déprendre ta motoneige
Il soutient que tout le monde, au quotidien, devrait être en mesure de squatter ou d’y aller de mouvements qui sont pratiqués au CF7, donnant un exemple du quotidien, soit des amis qui auraient à déprendre une motoneige enlisée, un mouvement lié au deadlift.
« Plus ta capacité physique va être bonne dans le gym, quand il va t’arriver des situations de même, tu vas être capable de réagir », assure-t-il.
Bien d’autres exemples de ce qui est fait dans l’entraînement fonctionnel s’appliquent à la réalité personnelle et professionnelle, notamment le farmer carry (marcher avec des dumbbells) sur une distance, comme ce peut être le cas avec les sacs d’épicerie, ou de monter sur un balcon en situation d’urgence pour des policiers, ou autres intervenants avec les pull-ups.
« Si au gym, tu es habitué de faire des trucs comme ça, bien dans ton métier, tu vas avoir la capacité de le faire, tu n’y penseras même pas. »
« Ce sont de petites affaires comme ça, qu’au lieu de prendre une machine de bodybuilding, puis qu’on dit qu’on va isoler les biceps, de cette façon-là, oui, ton muscle va travailler, mais c’est quoi le mouvement que tu veux travailler ? C’est pour ça qu’on parle de fonctionnel », explique Alex Vigneault.
Et le cardio, la gym, dans tout ça ?
Au niveau de ce qui est fait pour le cardio, c’est le développement de sa santé, de son corps, de ses poumons, mentionne-t-il
“ C’est là que tu vas avoir des gains santé, que ton pourcentage de gras va diminuer, ta masse musculaire va augmenter, parce que tu le fais à haute intensité, au lieu de le faire à basse intensité pendant longtemps. “
Il y a aussi les éléments de gymnastiques dans l’entraînement fonctionnel, “ bouger ton corps dans l’espace, dans des formes et situations qui peuvent paraître un peu folles, comme des handstand push-ups ”.
Alex Vigneault soutient que c’est l’aspect le plus dur, “ parce que c’est de bouger ton poids de corps. Ça demande énormément de force, énormément de coordination, d’agilité. Cet aspect-là du sport est très long à développer, parce que tu as besoin de beaucoup de pratiques (pour maîtriser le mouvement) ”. C’est un aspect qui se transpose sur plusieurs autres exercices, précise-t-il.
“ Ce que je veux, c’est de créer une adaptation le plus vite possible pour que les membres sentent que les progrès sont vites. Je varie le stimulus d’une fois à l’autre. On empêche de créer une adaptation, mais ça, c’est ma job avec la programmation pour qu’elle fit avec toute la clientèle ”, dit-il.
Et dans tout le langage de l’entraînement fonctionnel, il y a le jargon lié aux différents workouts : les AMRAP, EMOM et autres, selon les répétitions, le temps, les intervalles ou les divers formats.
“ Ça fait que ça englobe tous les aspects de l’entraînement, mais mis dans des circuits, dans le gym, que le monde s’encourage, que le monde se challenge ”, dit Alex Vigneault, qui prône aussi un équilibre de 80-20 pour les bonnes habitudes de vie. “ Ça prend une vie sociale. “
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