Après 19 ans en politique municipale, Denis Miousse est prêt à tourner la page et à redevenir un simple citoyen.
C’est dans son nouveau bureau de maire à Place Sept-Îles, qu’il n’occupera qu’un mois, que Denis Miousse nous accueille pour l’une de ses dernières entrevues à titre de maire.
Ayant annoncé sa décision de ne pas se représenter à la mairie en juin dernier, le maire sortant reste convaincu que c’était la bonne chose à faire. Il affirme que les commentaires désobligeants qui se retrouvent sur les réseaux sociaux et l’absence de filtre qu’il y a ont validé sa décision. Il constate que la politique municipale divise de plus en plus.
Il a lui-même pu voir les conséquences de cette division, alors que sa petite-fille a été victime de commentaires désobligeants en raison des décisions de son grand-père.
Il donne comme conseil au prochain maire ou à la prochaine mairesse de ne pas lire les commentaires sur les réseaux sociaux.
« Ça peut devenir harassant et lourd. Moi, je ne les lis pas, mais mes enfants les lisent, ma conjointe les lit et veux, veux pas, l’information se rend à moi », dit-il. Il concède tout de même que les réseaux sociaux sont un outil utile pour communiquer de l’information à la population.
Denis Miousse compte profiter des prochains mois pour prendre du repos et passer du temps en famille. Il souhaite par la suite s’impliquer à nouveau comme bénévole dans la communauté.
Le dernier dossier
Il ne cache pas que les derniers mois n’ont pas été faciles pour lui, notamment avec le dossier du nouvel hôtel de ville qui a suscité la controverse. Il rappelle que ce projet est avant tout lié à celui de l’agrandissement et de la modernisation de l’Hôpital.
« Ce projet-là, j’y tenais quand j’étais président du CISSS, comme conseiller municipal, et comme maire j’y tiens encore. La vente de l’hôtel de ville, ce n’est pas juste pour un stationnement. C’est pour aider la population de Sept-Îles et de la Côte-Nord à recevoir des soins de qualité », affirme-t-il.
Concernant le nouvel hôtel de ville, le maire souhaitait régler avant la fin de son mandat, plutôt que de laisser ce dossier chaud entre les mains du prochain conseil. Pour lui, étant donné que c’est le conseil dont il était maire qui a accepté de signer l’entente de la vente de l’hôtel de ville au CISSS de la Côte-Nord, c’était à eux de régler le dossier au lieu de simplement transférer ce projet au prochain conseil. Les choses étant ce qu’elles sont, c’est bien le prochain conseil qui devra trancher. Le registre ayant obtenu le nombre de signatures nécessaires pour qu’un référendum se tienne empêche le vœu de M. Miousse de se réaliser.
Le maire reste convaincu que le site pour le nouvel hôtel de ville, derrière le Centre socio-récréatif, était le bon.
Bilan
En quittant la mairie, M. Miousse met fin à une carrière de 19 ans en politique municipale. C’est la proximité avec les citoyens, dont il se souviendra.
« La politique municipale, tu es directement avec les gens. Tu vas à l’épicerie et les gens t’arrêtent pour parler de différents sujets. C’est quelque chose que j’aimais beaucoup », dit-il.
D’ailleurs, l’un des dossiers de son long parcours politique dont il est particulièrement fier est le premier dont il s’est occupé, lorsqu’il a commencé comme conseiller en 2006. Les citoyens demandaient l’installation d’un feu de circulation à l’intersection du boulevard Laure et de la rue Doucet. Les gens trouvaient le secteur dangereux, en raison de la vitesse. Pour lui, ce dossier résume bien ce qu’est le rôle d’un conseiller municipal. Être à l’écoute des citoyens et livrer des résultats.
Parmi les dossiers qui ont été marquants durant son passage à la mairie, il y a bien sûr le nouvel aréna.
« Ça fait tellement longtemps qu’on parle d’un aréna pour remplacer Conrad-Parent qui est en fin de vie. Je suis particulièrement fier de cela, qu’on a accompli en équipe », dit-il.
Il est aussi fier des actions qu’a posées le conseil pour favoriser la construction de logements. Il souligne la contribution de plusieurs millions de dollars, pour permettre la création de 120 logements sociaux sur la rue Comeau.
Alors qu’il quittera bientôt la mairie, Denis Miousse est confiant pour l’avenir de sa ville. Il espère que de nouveaux projets économiques viendront donner un niveau dynamisme à Sept-Îles.
Finalement, il invite les citoyens à s’impliquer dans leur municipalité, notamment en assistant aux séances du conseil.
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