Cinq moments forts du débat pour la mairie de Sept-Îles

Par Vincent Rioux-Berrouard 12:30 PM - 22 octobre 2025
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Patrick Hudon, Guylaine Lejeune et Benoit Méthot ont participé à un débat d’une durée 1 h 30 au Cégep de Sept-Îles. Photo Vincent Rioux-Berrouard

Les trois candidats à la mairie de Sept-Îles étaient réunis au Cégep de Sept-Îles, mardi soir, pour débattre de leurs idées et répondre aux questions des citoyens. Pour résumer cette soirée, voici cinq moments qui ont retenu l’attention. 

Le chef au débat

Lors de la soirée, des invités surprises étaient conviés à venir poser une question. L’un d’entre eux a été le chef de la communauté de Uashat mak Mani-utenam, Jonathan Shetush. Il a demandé aux différents candidats s’ils s’engageaient à ce que la Ville de Sept-Îles reconnaisse dans ses communications qu’elle se situe sur le territoire ancestral innu.

Les trois candidats se sont engagés à le faire et à établir de bonnes relations avec la communauté.

Le chef de la communauté de Uashat mak Mani-utenam, Jonathan Shetush, a posé une question aux trois candidats à la mairie de Sept-Îles. Photo Vincent Rioux-Berrouard

En plus de M. Shetush, Pascal Langlois, conseiller régional FTQ, Denis Picard, propriétaire des Jardins ADN, Mathieu Brien, directeur général l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, et Karoline Gilbert, directrice générale du Centre d’action bénévole le Virage, sont venus poser une question aux trois candidats.

 

Métaux Torngat divise

C’est le projet de Métaux Torngat pour construire une usine de séparation de terres rares à Sept-Îles qui a retenu l’attention du débat portant sur le thème de l’environnement, qui a donné lieu à quelques bons échanges.

Patrick Hudon a lancé qu’il ne croyait pas qu’il fallait passer 5 minutes sur Métaux Torngat, parce que le projet est embryonnaire.

« Je sais que c’est un sujet chaud, mais en ce moment, ce n’est pas vraiment un sujet qui m’interpelle », a-t-il dit. 

« Moi ça m’interpelle probablement pour cinq minutes », a immédiatement répondu Benoit Méthot. Selon lui, il faut des projets structurants pour développer Sept-Îles.

Une division sur cette question s’est produite entre Patrick Hudon et les deux autres candidats, Benoit Méthot et Guylaine Lejeune, quant à l’attitude de la Ville dans ce dossier. Selon M. Hudon, la Ville doit être neutre et ne pas prendre position.

« De dire que vous êtes neutre, ça ne vous servira pas en politique. C’est noir ou c’est blanc, des zones grises il n’y en a pas. Il faut être capable publiquement de parler de nos décisions », a lancé Guylaine Lejeune, à son plus jeune adversaire.

Pour M. Méthot, la Ville se doit d’être promoteur et d’attirer des entreprises. Il s’est dit en désaccord avec la position de M. Hudon, en affirmant qu’il ne fallait pas se mettre « la tête dans le sable ».

Benoit Méthot et Guylaine Lejeune se sont dits plutôt favorables au projet, précisant que de nombreuses étapes restent à franchir, notamment le BAPE, et des questions à répondre de la part de l’entreprise.

Plus d’une centaine de personnes ont assisté au débat. Photo Vincent Rioux-Berrouard

C’est le fun le volleyball

Un bon échange a eu lieu entre Patrick Hudon et Benoit Méthot sur les solutions à mettre en place pour améliorer l’attraction et la rétention de la population à Sept-Îles. Pour M. Hudon, Sept-Îles se doit d’être un endroit où il est agréable de vivre.

« Tout ce qui est plaisant à Sept-Îles comme les tournois de volleyball, de hockey ou les festivals, il faut les encadrer pour les aider à grandir… Je veux une ville où on a toujours quelque chose à faire », a-t-il dit. 

 « Les gens ne viendront pas à Sept-Îles parce que c’est le fun de jouer au volleyball…. Ils vont venir parce qu’il y a des jobs et qu’ils sont capables de se trouver un logement », a affirmé pour sa part Benoit Méthot.

« Vous avez raison, ils ne viendront pas pour jouer au volleyball, ils vont venir pour travailler, mais ils vont accrocher à cause du volleyball, du hockey, du tennis, du badminton de la course à pied… », a renchéri M. Hudon. 

Un nouvel hôtel de ville ?

Le sujet de la construction d’un nouvel hôtel de ville était inévitable dans le cadre du débat. Les citoyens ont signé un registre en nombre suffisant pour obtenir la tenue d’un référendum. C’est donc le prochain conseil qui devra décider si le référendum aura bel et bien lieu, ou s’il modifiera le projet.

La candidate Guylaine Lejeune a indiqué qu’elle était contre le choix du site, mais qu’elle s’était ralliée à la majorité du conseil, alors qu’elle était conseillère municipale. Elle souhaite prendre le pouls de la population et revoir le dossier avec le nouveau conseil.

« Il n’y a pas de gêne à dire : “on a fait une erreur. Est-ce qu’on va de l’avant ? Est-ce qu’on continue ?” », a indiqué Mme Lejeune.

Patrick Hudon considère que le projet actuel de nouvel hôtel de ville ne fait pas de sens. Il souhaite développer un nouveau projet qui aura un coût moins élevé que l’actuel, qui coûterait 31 M$.

« Il va falloir le reconsidérer et prendre en considération les besoins de tout le monde », a-t-il dit. 

Pour Benoit Méthot, il faut revoir le projet à la suite de l’opposition citoyenne qui s’est manifestée avec le registre. Il considère que l’option de la location doit être mieux évaluée.

« Il faut qu’on retourne à la planche à dessin », a-t-il dit. 

Communication avec les citoyens

Le thème de la transparence et de la communication aura mené à des échanges cordiaux entre les trois candidats. Ils sont tous d’accord qu’il faut améliorer la communication entre les élus municipaux et les citoyens.

Benoit Méthot veut établir une politique de participation citoyenne. Patrick Hudon veut s’assurer que les dossiers soient bien vulgarisés aux citoyens, notamment en utilisant les nombreux moyens de communication disponible. Guylaine Lejeune indique que les élus doivent être disponibles et invite les citoyens à discuter.

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