Trop de dons simultanément chez Recyk et Frip  

Emilie Caron-Wart 7:00 AM - 21 octobre 2025
Temps de lecture :

Le camion de Recyk et Frip. Photo Emilie Caron-Wart

Une situation particulière a fait en sorte que l’organisme Recyk et Frip de Sept-Îles a malheureusement dû envoyer ses surplus de matériaux textiles au site d’enfouissement.

Le directeur de l’organisme communautaire, Stéfan Marchand, affirme qu’il s’agit d’une problématique qui n’est pas récurrente. 

« C’est des phases qu’on traverse. Il y a des surplus qu’on n’arrive malheureusement pas à gérer au fur et à mesure. Il arrive, dans certains cas, qu’il faut aller en jeter. Il s’agit de dons qui n’ont pas été triés, parce qu’on n’est pas en mesure de le faire de façon continue. C’est une question de sécurité pour nos employés », souligne celui qui assume la direction de Recyk et Frip depuis 2023. 

C’est une problématique connue du centre. Il y a quelques occasions dans l’année où les dons arrivent tous en même temps, mais il n’y a pas plus de bénévoles pour s’en occuper.

« Ce que je voudrais faire ici, c’est de rassurer. Le centre Recyk et Frip a reçu des commentaires de citoyens qui ont vu le camion aller plus régulièrement à l’écocentre ou au site d’enfouissement. De mai 2023 jusqu’à aujourd’hui, c’est arrivé à peu près deux semaines où on n’a pas été capable de gérer les dons au fur et à mesure. On fait tout pour ne pas jeter », dit le directeur.

Il qualifie d’exception le fait de devoir aller jeter des matériaux. La situation ne s’est pas reproduite depuis le 20 septembre.  

Le centre est de retour à la normale. Il a géré près de 2700 kg la semaine dernière et a pu trier la totalité des dons.

« Mais oui, il est arrivé un épisode cet été qu’on n’a pas réussi. La fin de semaine où la Ville de Sept-Îles a autorisé les ventes-débarras sans permis est un bel exemple. Le centre a reçu 4 000 kg en quelques heures. L’an dernier, pour la même occasion, le centre avait reçu 2 500 kg », indique Stéfan Marchand.

Un contrat perdu

Il y a aussi le fait que Recyk et Frip a perdu un contrat avec un partenaire de Montréal, qui venait récupérer les rebuts textiles et qui a décidé d’y mettre, fin parce que les coûts de transport sont trop élevés.

« C’était le seul qui venait à Sept-Îles, notre partenariat était fragile vu le coût de transport », souligne le directeur. 

Cela se traduit par une augmentation de 75 tonnes annuellement de plus à gérer, et ce, sans aucun préavis.

« C’est quand même agréable de voir que la population a à cœur le souci de la mission de Recyk et Frip, qui est de gérer les surplus de la population et de leur donner une deuxième ou une troisième vie, où on les transforme pour faire des chiffons », relate Stéfan Marchand.

Il encourage la population à faire partie de la solution et à venir faire quelques heures de bénévolat. Il demande aussi aux personnes qui sont capables de faire de la couture, ou de réparer des appareils électroniques à s’impliquer, pour contribuer à donner une deuxième vie aux objets que Recyk et Frip reçoit. Ces petits gestes pourraient améliorer et aider à réduire le nombre de produits jetés au site d’enfouissement. 

Stéfan Marchand encourage aussi les citoyens à faire moins d’achats spontanés en ligne et à acheter local.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires