50 ans d’arbitrage à Sept-Îles : qui remplacera Denis Dionne ? 

Par Sylvain Turcotte 5:30 AM - 9 octobre 2025
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Sports et Loisirs ITUM, représenté par Isaï Raphaël Hervieux et David Jean-Pierre, a reconnu Denis Dionne pour ses 50 ans d'engagement à titre d'arbitre, au softball et au baseball, pour sa rigueur, sa passion, son intégrité et sa contribution à l'essor du sport. Une plaque et un bâton lui ont été remis en cadeau. Photo courtoisie

Il y a déjà une moitié de siècle que le Septilien Denis Dionne arbitre dans différents sports, particulièrement à la balle-molle, son dada. Or, il s’inquiète pour l’avenir face à l’absence de relève qu’il est prêt à former.  

Denis Dionne en a beaucoup derrière la cravate, comme on dit, en tant qu’arbitre.

Le tout a commencé au baseball alors qu’il avait 16 ans, étant moniteur au stade. Sa mère, Monique Dionne, siégeait alors au conseil d’administration.

Outre le baseball, l’homme, maintenant âgé de 66 ans, a officié au hockey, au ballon-balai, au hockey-bottine, au football, au touch-football et à la ringuette. Il arbitre encore à la balle-molle. C’est dans ce sport qu’il trouve particulièrement son compte, et qu’il cumule le plus d’années.

« C’est de loin mon préféré, être sur le terrain, dehors, rencontrer du monde. Sur le terrain, je ne me suis jamais ennuyé, je me suis toujours amusé. Je n’y ai jamais été à reculons, je le fais pour l’amour du sport », dit-il.

Le contact avec les gens, c’est ce qu’il apprécie.

Denis Dionne a vu différentes époques de la balle-molle à Sept-Îles. « Ç’a tellement changé », lance-t-il lors de l’entrevue avec le Journal

Dans les années 80, Sept-Îles comptait onze terrains de balle-molle. « C’était plein tous les soirs », raconte-t-il. Maintenant, il ne reste que deux ligues qui se partagent l’utilisation d’un seul des terrains encore disponibles. « Mais on est passé de 40 000 de population à 24 000. »

Relève absente

Denis Dionne se désole du manque « flagrant d’arbitres. C’est triste », souligne-t-il.

« Éventuellement, ça risque de mourir. J’ai essayé d’en former, j’en ai formé, mais ils ne veulent pas rester. Ce n’est pas dans leurs gènes », mentionne-t-il.

Si ce ne fut pas facile pour les arbitres durant quelques années, Denis Dionne assure que ça s’est adouci. « Les responsables [des ligues et tournois] insistent sur le respect. Ça prend un caractère spécial [pour être arbitre]. Avoir la couenne dure, c’est le bon mot. »

Le Septilien compte continuer à arbitrer à la balle-molle, même si « honnêtement » il voulait arrêter. Il souhaite pouvoir guider des nouveaux. « Je suis prêt à faire des cliniques pour la survie du sport », dit-il. 

Dévoué

À l’image de ses parents, Monique et Michel Dionne, de grands bénévoles, Denis Dionne a consacré beaucoup de son temps à divers organismes. Il a été le président de l’Association de ringuette de Sept-Îles durant sept ans, en plus de faire partie du conseil d’administration de la Fondation Loisir Côte-Nord durant quinze ans. Il a aussi été impliqué au niveau du curling et du golf.