« Il n’a jamais eu le cœur à l’ouvrage », dit le rival du maire sortant de Havre-Saint-Pierre

Par Sylvain Turcotte 3:38 PM - 8 octobre 2025
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André Thériault, passionné de la politique municipale, se lance dans la course à la mairie de Havre-Saint-Pierre. Photo courtoisie

Une course à la mairie s’ouvre à Havre-Saint-Pierre. Le maire sortant Paul Barriault se fait envoyer des flèches par son rival, le candidat André Thériault, qui en tentant sa chance à la mairie, réalise un rêve. 

Retraité depuis peu, après 40 ans et six mois de travail pour sa municipalité, André Thériault peut enfin se lancer en politique, un milieu qu’il aime depuis sa jeunesse. Il assiste aux réunions municipales depuis longtemps. C’est un rêve pour lui de tenter sa chance à la mairie. 

Il accuse le maire sortant de ne jamais avoir eu le cœur à l’ouvrage.

« Dans ses quatre années de mandat, il a toujours dit qu’il voulait abandonner la municipalité, qu’il était tanné […]. Puis là, c’est drôle, la dernière semaine, il veut se présenter », lance-t-il. « Je pense qu’il manquait tout le temps un petit peu d’étincelles par rapport à sa municipalité », renchérit-il.

Il lui reproche également d’avoir demandé une motion pour une augmentation de 21 % du salaire du maire, lors de la dernière séance du conseil. 

« Moi, si je suis élu à la mairie de Havre-Saint-Pierre, c’est sûr que je ne m’augmenterai pas de 21 %. Avec l’argent qui est déjà donné au maire, je suis assez à l’aise avec ça. Il faut rentrer dans son temps, comme on dit. Je suis prêt à donner plein de temps à notre municipalité », assure-t-il. 

Parcours profitable 

M. Thériault aura été aux loisirs, aux travaux publics, à l’usine d’eau potable et, pour finir sa carrière, coordonnateur aux travaux publics.

Il a sa municipalité à cœur, « comme la prunelle de mes yeux », dit-il.

Il veut maintenant redonner. « C’est la municipalité qui m’a montré à travailler, qui m’a fait confiance. Là, je veux redonner aux citoyens, ce qu’eux autres m’ont redonné pendant mes 40 ans. » 

Son expérience et le fait qu’il s’est toujours intéressé à la politique locale l’amènent à dire qu’il part « avec une longueur d’avance », dans cette campagne. Il mise aussi sur ses relations avec les entrepreneurs. « C’est sûr qu’on a toujours à apprendre », ajoute-t-il. 

André Thériault se décrit comme un homme de terrain, à l’écoute et à proximité des gens.

Sa vision 

Le prétendant à la mairie de Havre-Saint-Pierre veut travailler en amont des choses et non en aval. Il soulève notamment l’exemple du dossier de l’aréna qui suscite des débats depuis des années.

« On n’est pas encore rendu à terme. On n’est pas encore positionné, si on devrait rénover notre aréna, ou si on devrait en faire une autre. Je trouve qu’il faut être plus proactif », dit-il. 

« On change la toiture, mais c’est un choix, pas de choix, la toiture, elle coule », indique André Thériault.

Il dresse le même portrait pour le système de réfrigération.

« On attend toujours que ça soit aux dates limites pour pouvoir faire nos modifications. Tout le monde est capable de faire ça, gérer de même », déplore-t-il.

Parmi les autres dossiers qu’il juge prioritaires, il fait mention de la captation des eaux pluviales et d’égouts pour permettre à Havre-Saint-Pierre de s’agrandir avec le développement de terrains commerciaux et résidentiels. 

Il aimerait que la municipalité ait un plan d’urbanisme défini, pour savoir où elle veut se positionner pour les différentes infrastructures, que « s’il y a un entrepreneur qui vient, qu’on soit en mesure d’y répondre ». 

Le candidat à la mairie a aussi évoqué l’asphalte qui est en mauvais état, la Promenade des Anciens, l’entrée du village « qui n’est pas accueillante », le camping municipal, l’offre en loisirs et en communautaires pour les aînés et les jeunes, ainsi que le développement de projets, entre autres dans le secteur minier et industriel, alors que de gros joueurs se sont déjà manifestés. 

Il se questionne aussi sur le montant de 50 000 $ accordé aux bateaux de croisière, pour qu’ils fassent escale à Havre-Saint-Pierre, même s’il se dit favorable à leurs venues et qu’ils sont beaucoup plus nombreux.