PHOTOS ǀ Des exercices d’évacuation formateurs pour le Service incendie de Sept-Îles 

Par Sylvain Turcotte 2:10 PM - 7 octobre 2025
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Des enfants du CPE Ritourn'ailes de l’avenue De Quen, attentifs à ce que leur disent les pompiers Jacob Ouellet et Renaud Cellier. Photo Sylvain Turcotte

« On est gentils. Il ne faut pas avoir peur des pompiers. » Des paroles des pompiers Jacob Ouellet et Renaud Cellier, à des jeunes de 4 ans et moins du CPE Ritourn’ailes de Sept-Îles, pour l’un des exercices d’évacuation tenus dans le cadre de la Semaine de la prévention des incendies.

Les deux pompiers accompagnaient le préventionniste Éric Lauzon du Service de la sécurité incendie, mardi matin, pour les exercices d’évacuation. 

Le deuxième lieu visité, une des trois installations du CPE Ritourn’ailes, celui de l’avenue De Quen, qui accueille 70 enfants de 6 mois à 4 ans, dont 10 pour la pouponnière.

Un exercice surprise à cet endroit puisque seule la direction avait été mise au courant. 

Les éducatrices n’avaient pas été informées pour que ça se déroule de façon naturelle, a indiqué la directrice Karina Bisson. 

Pour rassurer d’une certaine façon les enfants, les éducatrices leur montrent des photos et leur parlent des pompiers à l’occasion, car « il pourrait y avoir des amis perturbés. Le bruit de l’alarme, le va-et-vient, ça peut être déstabilisant. On n’est jamais à l’abri de ce qui peut se passer », ajoute Mme Bisson.

D’ailleurs, en situation d’urgence, le CPE dispose de couchettes adaptées pour sortir vers le point de rassemblement. 

Plusieurs des jeunes, avec leur éducatrice, ont pu se rendre aux abords du camion incendie, tous impressionnés. Les pompiers présents, Renaud Cellier et Jacob Ouellet, ont questionné les enfants à propos des équipements présentés, à savoir à quoi peut servir notamment la hache, la lance et l’extincteur. 

Ils ont aussi réconforté, voire rassuré les jeunes, en leur disant, « on est des gentils, il ne faut pas avoir peur des pompiers », que les méchants se sont les policiers qui s’en occupent.  

Les exercices dans les CPE ont notamment pour but de sensibiliser les jeunes au son de l’alarme et permettent aux directions de s’améliorer, a fait savoir le préventionniste Éric Lauzon. 

Dans les temps

Le premier exercice d’évacuation du matin s’était déroulé dans une résidence pour personnes âgées avec certaines déficiences, la Maison Rayon de Soleil du 989, avenue Cartier, une ressource intermédiaire.

Cet exercice provient souvent de la recommandation du CISS Côte-Nord, notamment pour le renouvellement de certifications. 

La quinzaine de résidents de l’endroit sont sortis de l’édifice en moins de trois minutes, soit en deux minutes et cinquante-sept secondes. 

En raison du type de clientèle, tous avaient été avisés un peu d’avance, « pour réduire le stress », souligne le préventionniste Éric Lauzon.

L’opération doit être faite comme si c’était la nuit alors qu’il y a moins de personnel

Les pompiers Renaud Cellier et Jacob Ouellet étaient sur les lieux, aidant ainsi leur collègue préventionniste tout en encadrant les citoyens. Ils assuraient également la vérification interne et externe. 

Les résidents ont été récompensés de friandises et de beignes pour la réussite de l’opération. 

À titre informatif, pour les résidences de huit personnes et moins avec avertisseurs de fumée, le temps d’évacuation maximum est de trois minutes et avec gicleurs de cinq minutes. La règlementation pour que les différents types de résidences soient munis de gicleurs n’est pas encore en vigueur. 

Pour une plus grosse résidence, comme celle des Bâtisseurs, le temps d’évacuation est de onze minutes pour la zone priorisée.

« Les critères sont en fonction du type de construction et de l’équipement de sécurité », indique M. Lauzon.

Le moment de la récompense pour les résidents de la Maison Rayon de Soleil pour la réussite de l’exercice d’évacuation. Photo Sylvain Turcotte

Des jeunes du CPE Ritourn’ailes marchant pour aller voir le camion de pompiers. Photo Sylvain Turcotte

Les éducatrices du CPE Ritourn’ailes disposent de couchettes adaptées pour sortir vers le point de rassemblement.  Photo Sylvain Turcotte