Rejet de l’injonction du Camp de pêche de la rivière Moisie contre ITUM

Camp de pêche de la rivière Moisie. Des Innus de Uashat mak Mani-utenam y ont érigé un drapeau, le 14 juin 2025. Photo Sylvie Ambroise
La demande d’injonction provisoire du Camp de pêche de la rivière Moisie pour empêcher les Innus de Uashat mak Mani-utenam d’aller sur le terrain de ce club privé a été rejetée par la cour.
Dans sa décision, le juge Bernard Godbout explique qu’il n’y a pas d’urgence d’agir dans le sens de ce qui est demandé par le camp de pêche.
L’ancien Club Adams souhaitait que le tribunal ordonne aux membres de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam de cesser de pénétrer sur ses propriétés. Une audience a eu lieu le lundi 30 juin au palais de justice de Québec.
Toutefois, il ne s’agit pas de la fin des procédures judiciaires. Le juge a statué uniquement sur une injonction provisoire qui aurait été d’une durée de dix jours. Les prochaines étapes concernent l’application d’une injonction interlocutoire, qui peut durer jusqu’à six mois, et l’injonction permanente. La question des droits de propriété sera au cœur des débats. Les parties seront de retour en cour dès la semaine prochaine au Palais de justice de Sept-Îles.
Le chef de Uashat mak Mani-utenam, Jonathan Shetush, accueille ce verdict comme une victoire.
« Je suis très fier que la Cour reconnaisse nos droits ancestraux. Cela a été une surprise de recevoir cette injonction », a-t-il dit sur les ondes de la CKAU.
Il a aussi réitéré un appel au calme auprès de la communauté lors de l’entrevue.
« Le fait que l’on soit pacifique nous aide beaucoup », affirme le chef.
Cette demande d’injonction fait suite à la visite du chef Shetush, accompagné de plusieurs dizaines de membres de la communauté, le 14 juin, sur le terrain de l’ancien Camp Adams.
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