ITUM suspend son programme d’aide humanitaire pour éviter les abus

Les bureaux d'ITUM à Uashat.
Face aux nombreux abus, ITUM suspend temporairement son programme d’aide humanitaire et consultera sa population pour une refonte.
L’aide humanitaire servait à aider des particuliers en argent et en bon de commande, depuis plusieurs années. Or, il y avait des abus, selon le nouveau Conseil des élus. Ces derniers estiment que ITUM versait énormément d’argent dans ce volet, sans toutefois avoir un montant exact à divulguer pour le moment.
« Il est normal de revisiter ce programme, car il a beaucoup d’argent qui y transitait. Nous voulons nous arrêter là-dessus pour mieux toucher les personnes qui sont dans le besoin », explique Karine Régis-Pilot, nouvellement élue.
Le Conseil obtiendra, au courant de l’été, le bilan des finances de la communauté et aura à ce moment plus de précision.
D’ici septembre, le programme sera en interruption. Il fera l’objet d’une consultation générale auprès de la population à l’automne. Le programme d’aide de solidarité sociale avait été mis sur pied par voie de résolution, en 2011.
« Une revisite du programme s’impose. Ce programme doit répondre à des besoins de base : nourriture, vêtements et logement. Et donc, à des situations d’urgence », réitère à son tour Joséphine Pinette, aussi nouvellement élue comme conseillère chez ITUM.
Un autre volet du programme n’est pas interrompu. Il s’agit d’aider lors de décès ou de rapatriement par exemple, ce sont dans ces cas des critères bien spécifiques.
Pour le reste, les gens dans le besoin seront redirigés vers le Comptoir alimentaire Nishk.
« Il va y avoir des ressources de plus en termes de financement et de ressources humaines », précise Mme Pinette.
Le Comptoir Nishk aurait moins de critères d’admissibilité que le Comptoir alimentaire de Sept-Îles.
« Cela se peut qu’une personne en difficulté soit en situation d’urgence, même si elle travaille », illustre la conseillère.
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