Les mégots de cigarette pourraient menacer la baie de Sept-Îles

Par Emy-Jane Déry 12:30 PM - 19 juin 2025
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L’Expédition Saint-Laurent était installée à Sept-Îles et Uashat, en août 2024, pour une corvée de nettoyage. 3 972 livres de déchets avaient été ramassées à Sept-Îles et Uashat. Photo archives, Yanick Lesperance pour Expédition Saint-Laurent

Une étude pour mesurer l’ampleur de la contamination de la baie de Sept-Îles par les mégots de cigarette est lancée. 

Les effets de cette pollution locale sont préoccupants. La baie de Sept-Îles abrite un herbier de zostère d’une grande valeur écologique qui constitue un habitat essentiel, explique la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles (CPESI) qui lance l’étude. La santé des nombreuses espèces qui y vivent pourrait être menacée par les mégots. 

« Jetés sur la voie publique, ces déchets sont emportés par les eaux de ruissellement vers le réseau pluvial, puis directement déversés dans les milieux aquatiques sans aucun traitement préalable », explique l’organisme. 

Les substances toxiques qui s’en libèrent comme la nicotine, le plomb et cadmium s’accumulent dans l’environnement et nuisent à la faune et à la flore marines. 

« De plus, les filtres se dégradent en microplastiques qui s’emmagasinent dans les écosystèmes et les chaînes alimentaires », ajoute-t-on. 

Les mégots de cigarette figurent parmi les détritus les plus fréquents retrouvés sur les rives du Saint-Laurent, selon Organisation bleue. Lors de la corvée de nettoyage organisée dans la région l’été dernier, ils étaient au troisième rang des déchets retrouvés près de l’ancienne marina. 

« Malgré leur abondance et leurs effets connus, aucune étude n’avait encore été menée pour mesurer concrètement cette forme de pollution dans la baie de 

Sept-Îles », précise la Corporation. 

« Un seul mégot peut contaminer jusqu’à 500 litres d’eau : lorsqu’on réalise l’ampleur du phénomène à l’échelle d’un réseau pluvial urbain, on comprend qu’il faut s’attaquer à ce problème », indique Chad Rice, biologiste à la CPESI. 

L’étude représente une première étape en vue de proposer des solutions concrètes et durables pour réduire la pollution à la source et mobilisation la population en ce sens. 

Les résultats seront partagés avec la Ville de Sept-Îles et la communauté de Uashat mak Mani-utenam. Le projet est réalisé grâce à l’appui financier du Programme interculturel communautaire (PIC). 

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Gabriel bezeau
Gabriel bezeau
17 jours il y a

Vous avez juste a regarder au bateau a Tadoussac,sur les côtés et dans les fossés des 2 côté,c’est décourageant de voir ça et sa tombe directement dans fleuve