Pointe-Parent | Le processus de rachat bientôt terminé

La maison de Michel Richard à Pointe-Parent. Comme on peut le voir, les fenêtres ont été cassées. Photo courtoisie
Des propriétaires qui devaient encore payer des taxes même s’ils n’avaient plus accès à leur résidence sont sur le point d’être soulagés par la conclusion d’une saga qui s’étirait depuis une vingtaine d’années, dans le secteur de Pointe-Parent, à Natashquan.
Entre 2020 et 2024, le gouvernement du Québec a réalisé une première phase d’acquisition qui a permis d’acquérir neuf propriétés. Il s’agissait des résidences permanentes.
Une seconde phase d’acquisition est en cours et elle vise 19 propriétés secondaires. 18 propriétaires ont accepté l’offre qui leur a été faite et une seule offre a été refusée, confirme le Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit.
Michel Richard fait partie de ceux qui ont accepté l’offre gouvernementale. Il accueille la fin de cette saga avec une certaine émotion.
« C’est un dossier qui traînait depuis le début des années 2000. L’évaluateur est passé en 2018 et donc, on attendait depuis huit ans que ça se règle. C’est un certain soulagement », affirme celui qui possède une résidence depuis 1995, dans ce secteur de Natashquan.
Au niveau financier, cette conclusion est aussi bien accueillie étant donné que M. Richard devait encore payer des taxes municipales, notamment pour les services d’eau et de collecte des vidanges, même s’il n’avait plus accès à sa résidence.
Bien qu’il se dit heureux d’enfin pouvoir fermer ce chapitre, M. Richard trouve un «peu triste» de voir ce qu’est devenu Pointe-Parent avec les années, en raison de toutes les résidences qui sont en ruines.
Vandalisme
Au cours des dernières années, sa résidence a été la cible de vandalisme et de squatteurs, comme d’autres maisons dans ce secteur. Pointe-Parent est situé à côté de la communauté innue de Nutashkuan et la cohabitation a été difficile plus récemment.
Il affirme que face à la présence de squatteurs dans sa maison, il s’est plaint à la Sûreté du Québec (SQ), mais que les forces policières ne sont pas intervenues.
« J’ai voulu faire une plainte et la Sûreté du Québec m’a répondu qu’il avait reçu l’ordre de ne pas intervenir », dit-il.
Au cours des dernières années, plusieurs résidents du secteur ont manifesté leur insatisfaction face à l’inaction des autorités.
Michel Richard a écrit au ministère de la Sécurité publique (MSP) à ce sujet dans les dernières semaines. Le MSP lui a répondu qu’une telle orientation n’a pas été transmise aux policiers du poste de Natashquan.
« Ces derniers patrouillent activement ce secteur et continuent d’assurer une surveillance régulière ainsi qu’une réponse aux appels des citoyens du territoire de Pointe-Parent, Natashquan et Nutashkuan, et ce en tout temps », a fait savoir le MSP à Michel Richard, dans un courriel que le Journal a pu consulter.
Pour ce qui est des résidences acquises par le gouvernement, le processus se poursuit afin de louer les propriétés à la société en commandite Nutashkuan-nu assi, indique le Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit. Créée par le Conseil de la Première Nation des Innus de Nutashkuan, elle est chargée de la gestion des immeubles acquis par le gouvernement.
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