Programme des travailleurs étrangers temporaires : l’appel au moratoire

Jonathan Lévesque, responsable du dossier des TET au conseil d'administration de la Chambre de commerce et d'industrie de Manicouagan, porte-parole du comité industriel de la Chambre et copropriétaire de Fransi, et Jeff Dufour Tremblay, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie de Manicouagan. Photo Karianne Nepton-Philippe
La Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan et la Fédération des chambres de commerce du Québec sont toujours inquiètes des impacts que créent les restrictions au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).
Elles exigent à nouveau un moratoire immédiat sur les restrictions dans ce programme, qui ont été imposées à l’automne.
La Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) soutient que depuis près d’un an, les entreprises perdent graduellement des travailleurs en raison de l’incapacité de renouveler leur permis de travail.
Pour elle, il s’agit d’une perte de « talents indispensables » qui fait pression sur les entreprises elles-mêmes et les force à réduire leurs activités.
La CCIM et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) procèdent à leur rencontre annuelle.
Force est de constater que les enjeux sont réels.
« Cette grande rencontre des chambres de commerce de partout au Québec nous permet de constater sur le terrain les dégâts déjà causés aux entreprises par les restrictions au PTET depuis près d’un an », déclare Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
« Les gouvernements doivent le constater à leur tour et rétablir le programme tel qu’il était avant septembre 2024. Ils doivent éviter que la situation des entreprises ne se détériore davantage dans le contexte économique difficile. Ils ont une responsabilité face aux PME du Québec », ajoute-t-elle.
Selon un sondage de la FCCQ, 64 % des répondants indiquaient devoir refuser des contrats, réduire leur production ou fermer un quart de travail si leurs travailleurs étrangers temporaires actuellement au travail devaient quitter.
« Chaque région du Québec vit une pénurie de main-d’œuvre, notamment dans des professions spécifiques, et le recours aux travailleurs étrangers reste la seule solution pour assurer la vitalité de nos entreprises et de nos régions », mentionne Jeff Dufour Tremblay, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan.
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