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Apprendre le français aux travailleurs étrangers

Par Sylvain Turcotte 4:00 PM - 12 juin 2025
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Mathieu Brien, le directeur général de l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, est derrière le projet de francisation aux entreprises. Photo Sylvain Turcotte

L’Institut d’enseignement de Sept-Îles (IESI) veut faire partie de la solution pour la francisation des employés des entreprises de la région. 

Les travailleurs étrangers et les nouveaux arrivants se font de plus en plus nombreux sur la Côte-Nord pour combler la pénurie de main-d’œuvre.

Ils doivent cependant apprendre le français, pour conserver leur permis de travail.

Parole du directeur de l’Institut, Mathieu Brien, l’organisme Alpha Lira dont la vocation est d’offrir des services d’accueil et d’intégration, travaille d’arrache-pied pour permettre l’apprentissage du français. Or les besoins sont grandissants, ce qui a mené à l’idée du projet de l’école privée.

« On s’est dit qu’on pourrait peut-être mettre la main à la pâte », mentionne M. Brien. 

L’IESI entend profiter de son expertise et de ses installations pour offrir la francisation aux employés des entreprises du milieu.

« Les enseignants sont ouverts à l’idée. On a l’expertise et on a la capacité d’offrir le suivi », souligne le directeur. Une rétroaction serait assurée avec les entreprises. 

Un groupe test est en cours, question de voir si c’est viable, « comment on peut fonctionner et savoir si le service est à la hauteur », de dire le directeur général de l’école privée de Sept-Îles. 

L’objectif est une offre plus complète, dès l’automne.

« On aide pour un besoin à court terme et on accompagne les entreprises pour qu’elles puissent garder la main-d’œuvre dans laquelle elles ont investi », indique Mathieu Brien. 

Répondre aux critères

Le but du cours est d’amener le travailleur à pouvoir renouveler son permis.

Le défi du personnel se voudra d’enseigner le français comme langue seconde et d’amener aux participants la capacité d’échanger à l’oral, de discuter entre eux.

Il y a des barèmes à respecter pour l’évaluation, selon ce qui est imposé par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

M. Brien assure que l’offre de l’IESI est complémentaire à ce qui se fait par d’autres organismes, notamment Alpha Lira. 

Les cours de francisation offerts par l’IESI seront au coût de 1500 $ par personne pour 45 heures sur 15 semaines (soir ou fin de semaine). Ils seront une douzaine par groupe. 

« Ça couvre le salaire (enseignant et utilisation des locaux) », mentionne Mathieu Brien. Les profits qui pourraient être engendrés serviront à la mission éducative de l’école privée, « pour investir dans la jeunesse ». 

En mars, des approches avaient déjà été établies par le directeur de l’Institut d’enseignement de Sept-Îles. « Quelques entreprises demandent à comprendre le programme », indiquait-il. 

Pour l’IESI, il n’est pas question de miser sur les subventions disponibles pour dispenser la francisation aux employés.

BV : Mathieu Brien, le directeur général de l’Institut d’enseignement de Sept-Îles, est derrière le projet de francisation aux entreprises. Photo Sylvain Turcotte

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