Les nombreux cas de la maladie de Huntington à Uashat mak Mani-utenam font avancer la recherche

Le Dr Sylvain Chouinard de passage à la radio communautaire CKAU. Photo Sylvie Ambroise
Des chercheurs et spécialistes de la maladie de Huntington sont sur le point de trouver comment faire ralentir sa progression, notamment grâce à leur recherche terrain auprès des nombreux cas recensés à Uashat mak Mani-utenam.
Dr Sylvain Chouinard, neurologue au CHUM, chercheur du Centre de recherches de l’Université de Montréal et spécialiste en troubles du mouvement et de la maladie de Huntington et son équipe sont sur le point de trouver un moyen de ralentir l’apparition des symptômes, et donc, la progression de la maladie de Huntington.
Il y a eu 81 consultations pendant leur venue dans la communauté la semaine dernière, mais il y a plus d’une quinzaine d’années que les chercheurs s’y intéressent.
C’est le Centre Uauitshitun qui les avait alertés, voyant qu’il y avait beaucoup de cas.
Une famille très nombreuse de Uashat mak Mani-utenam est particulièrement touchée par la maladie. Les spécialistes ont remonté toute une branche de l’arbre généalogique, pour y trouver les personnes à risques. Ces dernières sont systématiquement appelées et invitées à faire un test de dépistage.
« La famille a gentiment accepté de faire partie de la grande recherche qui est mondiale. Ce qui fait que l’on comprend de mieux en mieux la maladie », dit le Dr Chouinard. « Et puis là, on arrive à un point où on est entrain d’essayer des médicaments pour ralentir la progression de la maladie », ajoute-t-il.
Recours à in vitro
« Si on a le gène de la maladie et si on veut des enfants, les enfants auront 50 % de chance d’avoir la maladie. Mais il existe d’autres méthodes de reproduction. Avec la méthode in vitro, on peut s’assurer que l’enfant à naître n’aura pas la maladie. On enlève littéralement le gène responsable », explique Dr Chouinard.
La communauté de Uashat mak Mani-utenam a beaucoup investi dans le suivi, la recherche et dans l’éducation populaire.
« On a beaucoup de support de la part du Centre de santé. Je suis toujours impressionné par l’investissement de la communauté. La communauté a aussi un centre pour les personnes atteintes de la maladie. On est même jaloux à Montréal du comment les gens sont bien pris en charge. C’est impressionnant ce que le réseau de la santé a fait pour eux », souligne Dr Chouinard.
Le spécialiste est persuadé de trouver éminemment un médicament pour ralentir la progression de la maladie.
« On est plus avancé dans le Huntington que la maladie de l’Alzheimer », conclut le neurologue.
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Svp on a pas 50%de chance d’avoir la maladie mais de RISQUES. MWon epouse de 62 ans vient d’en mourrir j’ai passé 20 ans à la soigner et a la voir decliner peu à peu. Je sais que ce n’est pas volontaire.
Cordialement