Le groupe septilien Killing Daisies, plus mature

Par Sylvain Turcotte 5:00 AM - 29 mai 2025
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Le groupe Killing Daisies, formé de Dave Bourgeois, Yves Landry, Mathieu Anzueto, Denis Dumais et Nadia Guillemette aspirent à fouler la scène en Europe pour 2026. Photo Gopal Breton

Avec un deuxième album en poche, la formation septilienne punk rock, Killing Daisies, a un coffre plus garni pour s’ouvrir de nouvelles portes. 

Killing Daisies était limité qu’à des premières parties avec son premier album lancé en avril 2023. Il contenait que sept chansons, faisait vingt minutes d’un bout à l’autre qu’on pouvait étirer à trente en spectacle, mais ce n’est maintenant plus le cas.

La formation punk rock, regroupant Nadia Guillemette, Dave Bourgeois, Mathieu Anzueto, Yves Landry et Denis Dumais, a sorti Echoes of tomorrow à la fin février. Dix chansons, enregistrées au studio de David Lizotte, le sonorisateur des deux derniers albums de Sara Dufour.

« On était rendu là, et on avait plusieurs tounes entamées », de dire le guitariste Yves Landry.

« On a travaillé notre style. Et Nadia [Guillemette, chanteuse] avait d’autres choses à aborder », lance, en riant, Denis Dumais, le batteur du groupe septilien lors de l’entretien avec Le Nord-Côtier.

Les deux membres rencontrés parlent de paroles « avec plus de maturité ». 

La chanson titre du nouvel opus, Echoes of tomorrow, parle d’environnement, « qu’on est tous responsables de nos actions, qui font une différence pour ce qu’on laisse aux autres générations », mentionne Denis Dumais. 

One for all, c’est une collaboration avec un membre du groupe californien Chaser, chanson qui aborde la solidarité et l’esprit d’équipe.

Il y a aussi Never find the anwsers, avec comme trame les relations toxiques et la violence conjugale. 

La résilience, la guerre face au contraste de comment s’est ressenti au loin, la politique pour la toute première composition du groupe, Take back control, écrite avant l’entrée en scène de Donald Trump, que « c’est à nous de prendre le contrôle », sont aussi au cœur des paroles, avec des refrains accrocheurs et avec trois mélodies distinctes et mises en évidence, le vocal, la guitare et la basse.

« On a gardé les mêmes influences, mais on est juste meilleur. Au premier album, on était rouillé », mentionne le batteur. « On porte plus attention [à ce qu’on fait] », ajoute son comparse guitariste. 

La réponse au nouvel album de Killing Daisies est très bonne au Québec et ailleurs. « Montréal, c’est la place où on est le plus écouté », indique M. Dumais.

Le groupe rejoint la génération des 40-50 ans, qui amènent leurs jeunes au spectacle. 

Et le fait d’avoir une fille comme chanteuse attire, selon les deux musiciens. 

Des portes s’ouvrent

Les membres de Killings Daisies ne vivent pas de la musique. C’est une passion commune qu’ils partagent, c’est de renouer avec leurs anciens amours. 

« On fait nos frais avec les albums et les studios. L’argent qu’on fait, on l’investit. Et ce qui est payant, c’est la merch [les chandails entre autres]. Spotify, ça ne rapporte rien », disent-ils, même si Killing Daisies a plus de 50 000 écoutes du deuxième album en trois mois. 

« Si les gens achètent de quoi, c’est qu’ils aiment », mentionne M. Landry.

Le groupe punk rock de Sept-Îles tourne également sur SiriusXM (Faction Punk – Chaîne 314). Cette porte, c’est grâce à Thousand Island Records et Earshot Media.

Le band a d’ailleurs eu l’occasion d’y animer une émission de 30 minutes, au début mars, faisant jouer de leurs chansons, comme d’autres que les membres aiment.

Bientôt sur scène

Si habituellement quelques dates de spectacles sont encerclées au printemps et au milieu de l’été, pour 2025, c’est dès la mi-août que le groupe septilien foulera davantage les scènes, après les lancements à Québec et Sept-Îles dans les dernières semaines. 

Ce choix découle aussi du fait que le groupe veut pratiquer davantage les chansons du deuxième opus. 

Il sera du Festirock de Saint-Colomban le 23 août, événement qui regroupera notamment Vulgaires Machins et Groovy Aardvark.

Music 4 Cancer, à Sainte-Thérèse, est au calendrier de Killing Daisies du 11 au 13 septembre, festival avec comme tête d’affiche Pennywise

Pour la population septilienne et nord-côtière, il sera possible de voir Killing Daisies avec un show complet, en ouverture de Rouge Pompier le 16 août à la Salle Jean-Marc Dion. Ce sera une première pour les Septiliens dans la salle de leur ville.

Si d’autres participations risquent de s’ajouter en cours de route, le groupe aimerait bien jouer en Europe, ce sur quoi il travaille pour 2026, et voudrait également assurer la première partie d’un band connu pour une tournée. Ils sont en attente d’une réponse à ce sujet. « Ça pourrait se concrétiser pour 2025 », avance Yves Landry.

Si la création d’un album peut s’avérer exigeante, avec la pression du deuxième album qui venait avec pour plus de matériel, « la scène c’est ce qui nous donne l’énergie pour continuer », soutient-il.

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