L’avenir du Club de golf Sainte-Marguerite, qui fête ses 70 ans en 2025, est en jeu. « On entre à la croisée des chemins. Sans investissements, il reste quatre ans », lance son président, Daniel Mongeau.
C’est le constat fait par la direction générale du Club, son conseil d’administration et les agronomes consultés.
Il n’y a pas que le chalet du Club de golf Sainte-Marguerite et son extérieur qui ont besoin d’amour. Le terrain particulièrement.
Des travaux majeurs sur les allées doivent être réalisés pour la survie du terrain. Et ce n’est qu’une partie de ce qui doit être fait.
« On ne pourra pas passer au travers, si on ne va pas plus loin », soutient M. Mongeau, le nouveau président du conseil d’administration et membre du club depuis 30 ans.
« Il faut agir. C’est la pérennité du Club de golf qui est en jeu », ajoute la directrice générale, Maryse Gagnon.
On parle d’investissements se chiffrant entre 4 et 5 millions de dollars. Le plan de vision et d’aménagement s’étend sur un horizon de six ans.
Les priorités
Les allées sont en tête de liste des priorités. On parle de la construction d’un lac pour puiser l’eau pour l’irrigation des allées. Cette partie des travaux est ciblée pour l’été 2026.
Les changements climatiques n’aident en rien. L’organisation a besoin d’innover, de trouver de nouvelles façons d’opérer, de se doter d’équipements spécialisés.
L’indulgence des joueurs serait alors souhaitée, puisque le terrain pourrait ne pas être entièrement accessible.
Le terrain a 70 ans. « À l’époque, les terrains étaient faits de la même manière. Le bulldozer rasait les arbres, il se semait de la pelouse et ça jouait au golf. Les troncs d’arbres en dessous ont pourri et fait en sorte qu’il y a plusieurs bosses sur les terrains », explique Daniel Mongeau.
Depuis 70 ans, c’est 22 000 rondes de golf par année. « Le terrain a beaucoup été piétiné et il n’y a jamais eu d’argent mis là-dessus », renchérit-il.
Il y a aussi le chalet, avec sa terrasse et ses améliorations à l’extérieur, dont les travaux sont envisagés pour l’été 2025.
Le chalet a du vécu. À l’origine, il se trouvait à Schefferville pour IOC, et il a été débâti pour être transporté à Sept-Îles à l’époque.
On parle également des verts, qui ont de l’âge, que c’est plus long avant qu’ils ne soient beaux. Il y a de moins en moins de neige, donc moins de protection par temps froid.
Un entrepôt pour la machinerie s’avère également nécessaire, mais aussi pour les voiturettes de golf qui doivent passer l’hiver à l’intérieur du chalet, faute de place.
C’est sans oublier l’asphaltage du chemin d’accès.
« Si on veut se diversifier, développer un côté touristique, on ne peut pas avec le chalet », souligne la directrice générale, Maryse Gagnon. En dehors de la saison, le chalet du club pourrait servir de relais motoneige ou de salle de location.
Argent recherché
L’organisation du Club de golf Sainte-Marguerite frappera à la porte de la MRC de Sept-Rivières et des grands donneurs d’ordre pour réaliser ces projets. Elle ira aussi à la rencontre d’ITUM. Plusieurs autochtones s’adonnent au golf.
« On n’a jamais rien demandé à personne. On a toujours réussi à s’autosuffire, mais là on ne peut plus », assure Daniel Mongeau. « On voit l’argent qui a été donné à la Station de ski, on n’a rien contre ça, mais on veut notre part du gâteau », ajoute-t-il.
Les travaux ne peuvent se faire d’un seul coup et le Club Sainte-Marguerite ne veut pas s’endetter pour les projets.
« Si on ne fait rien, on va l’échapper. Si on n’a pas d’appui, on est fait », assure M. Mongeau.
Essentiel à la communauté
Le président du CA et la directrice générale soulèvent que le Club de golf est essentiel dans une ville.
« C’est un critère si quelqu’un vient ou pas s’établir ici. Les compagnies ont besoin de main-d’œuvre. Et le secteur de Clarke vit en partie grâce au Club », disent-ils.
C’est près de 300 membres par année. « Si ça ferme, c’est 150 familles qui partent », avance Daniel Mongeau.
Une dizaine d’organismes à but non lucratif boucle leur budget avec les tournois sociaux. C’est près de 300 000 $ qui sont récoltés annuellement.
« Les gens aiment les tournois sociaux, c’est un happening, c’est facile à vendre », indique Mme Gagnon.
D’ailleurs, le Club Sainte-Marguerite compte présenter son propre tournoi-bénéfice cet été. L’événement est prévu pour la mi-septembre.
Un sport accessible
Parole du président Daniel Mongeau, « il faut enlever le tabou que le golf est un sport de riche. C’est très familial. Il y a des juniors. Il y a des clubs très huppés, mais il y a des clubs normaux comme le nôtre », mentionne-t-il, faisant référence aussi avec le ski alpin, comparant le mont Sainte-Anne et la Station Gallix.
L’organisation veut attirer de nouvelles personnes.
« C’est accessible à tout le monde. Pour les aînés, ça permet de briser l’isolement », soutient la DG.
Le président et la directrice soulignent qu’ils ont le club à cœur, tout comme les membres.
Les nombreuses heures des bénévoles sont importantes.
« Pas de bénévoles, on ne va nulle part. Ils sont la pierre angulaire, ça fait la différence. Merci à eux et aux employés [ils sont une trentaine] », mentionne la directrice générale.
Saison des 70 ans
La saison 2025 s’est ouverte en fin de semaine. « Le terrain est en état à 80 % mieux que l’an passé, une année exécrable », indique Daniel Mongeau.
« On est sur une bonne lancée pour les adhésions », ajoute Maryse Gagnon, sans avoir de chiffres à donne pour le moment.
Le tournoi d’ouverture est prévu pour le 14 juin. Trois tournois sociaux sont au calendrier de juin, celui de l’Atanukan (5), de la Chambre de commerce de Sept-Îles Uashat mak Mani-utenam (12) et de la Fondation Husky (21).
Quant aux 70 ans du Club Sainte-Marguerite, le CA et la direction le souligneront, mais sans tambour ni trompette. Ils visent plutôt les 75 ans, « si on peut arriver à faire ce qu’on veut avec les travaux », conclut Daniel Mongeau.
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Clarke vit en parti grâce au Club de Golf. On ne connaît certainement pas la meme réalité. La majorité des habitants de Clarke occupent un emploi permanent aux alentours, mais j’en connais très peu qui vive du Club de Golf. Le Club de Golf a certe son importance, mais la survit de Clarke ne dépend aucunement du Club de Golf
Le golf est une activité importante à Sept-Îles. La somme à investir paraît importante mais si on a les moyens pour investir 80 millions + les extra pour un aréna qui sera utile que pour quelques centaines de personnes, on pourrait sûrement trouver 5 millions pour sauver le golf. C’est sûrement plus prioritaire que de construire un nouvel Hôtel de Ville pour loger une cinquantaine de fonctionnaires qui pourrait être loger dans des locaux inoccupés du centre-ville . La ville pourrait placer le 12 millions reçue du CISSS et se servir des intérêts pour payer le loyer. Méchéante économie. Un Hôtel de Ville. À quoi ça sert ?