Jonathan Shetush St-Onge a remporté les élections de Uashat mak Mani-utenam face à Mike Pelash McKenzie, au pouvoir depuis 2013. Six conseillers ont aussi été élus dans la nuit du 25 au 26 mai.
St-Onge a obtenu 1152 votes contre 661 pour McKenzie.
Jonathan Shetush St-Onge, conseiller depuis 9 ans, a fait campagne en promettant de renforcer la transparence financière et la consultation citoyenne. Il s’est présenté comme la voix du changement pour les nouvelles générations et souhaite renégocier à la hausse les ententes avec les compagnies qui exploitent le territoire ancestral innu.
Il est impliqué dans plusieurs organismes locaux, notamment aux pêcheries Uapan, au Club de curling de Sept-Îles et au Transport ferroviaire Tshiuetin.
Mike Pelash McKenzie, chef depuis 2013, visait un cinquième mandat. Sous sa gouvernance, la communauté à adopté sa propre loi sur la protection de l’enfance, la « loi sur la bienveillance » (Loi Tshisheuatishitau).
Son bilan implique aussi la création de la Loi sur l’administration financière pour moderniser la gestion du budget du conseil de bande, dont les revenus sont passés d’environ 37M$ à 200M$ depuis 2007.
Sur les 22 candidats, Johny Régis, Norbert Fontaine, Mélodie Jourdain-Michel, Karine Fontaine, Joséphine Pinette et Karine Regis-Pilot ont été élus comme conseillers et conseillères.
Un nouveau code électoral
En vertu du code électoral révisé en décembre 2024, un Comité d’application du Code électoral a été créé auquel siègent les quatre représentants élus en assemblée, Léo St-Onge, Mali-Jane Vollant, Pishu Pilot et Jensy Grégoire. Ce comité était responsable de nommer le président d’élection, Alexis Wawanoloath, qui a supervisé le scrutin.
Les électeurs pouvaient aussi voter par anticipation lundi dernier.
La surveillance des urnes à l’hôtel Quality Inn a été télédiffusée en continu sur la chaîne YouTube InnuWebTV pour renforcer l’intégrité du processus dans le regard de la communauté, une première dans l’histoire du conseil de bande.
Auparavant, le directeur du conseil de bande se chargeait de nommer le président d’élection et de superviser les demandes de contestation du résultat de vote.
Selon la nouvelle procédure, le président d’élection est indépendant et ne doit pas avoir de lien « contractuel » avec le conseil de bande.
« Cette indépendance garantit la neutralité et l’impartialité dans la conduite des élections. », peut-on lire dans le document.
D’autres ajouts au code électoral :
- Le dépouillement des votes est public et diffusé en direct.
- Il est interdit d’apporter son téléphone cellulaire dans l’isoloir du scrutin.
- Tous les électeurs peuvent voter par anticipation sans justification nécessaire.
- Une « Assemblée de reddition de compte » est prévue annuellement pour consulter la population.
La révision précédente du code électoral remonte à 2019.
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