Les Septiliens pourront recevoir des soins au nouveau dispensaire urbain pour l’enseignement clinique

La ministre de l'Emploi et députée de Duplessis, Kateri Champagne Jourdain était présente pour l'inauguration du Dispensaire urbain pour l'enseignement clinique, vendredi. Photo Emy-Jane Déry
C’est dans des locaux du Pavillon Alouette de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) de Sept-Îles que le nouveau dispensaire visant la formation d’infirmières est installé.
Les étudiants et étudiantes du Centre d’études universitaires de l’est de la Côte-Nord, du Cégep et les résidents du milieu de vie Nutshimit ont accès depuis quelques semaines à des soins qui y sont offerts. L’inauguration officielle a eu lieu le 23 mai.
Le projet de dispensaire urbain pour l’enseignement clinique (DUEC) était attendu depuis longtemps, à Sept-Îles. Il offrira un milieu de formation unique au Québec à la relève en soins infirmiers. Des stagiaires de niveau collégial et universitaire pourront être formés de manière quotidienne dans un vrai contexte clinique en région éloignée, plutôt que de se rendre quelques jours par mois seulement, voire par année dans un milieu de soin.
« On est très bon dans les cégeps et les universités pour faire des études de cas, mais c’est sur papier : une dame de 67 ans se présente (…) tandis qu’ici, ce sera des cas très concrets, ce qui fait en sorte que nos étudiants vont être soumis à des réalités et c’est très formateur, ça a été démontré par la recherche », a souligné Ghislain Samson, recteur de l’UQAC.

« Ça va les exposer à plus de situations diversifiées, puis ça va vraiment les préparer à notre marché du travail, qui est particulier. Qui n’est pas le même que celui de Montréal ou Québec », a renchéri Dr Jean-François Labelle, directeur médical des services professionnels et de l’enseignement universitaire du CISSS de la Côte-Nord.
L’éloignement et la peur d’être laissé à soi-même sont des facteurs qui nuisent au recrutement de personnel de santé en milieu éloigné. Le dispensaire viendra contribuer à enrayer cette problématique.
« Ce type de formation n’était pas disponible. S’il y en a au Québec, c’est de façon très morcelée. On pense qu’on est dans les premiers milieux qui vont tenir compte vraiment de cette réalité-là », a précisé Dr Labelle.
Dans une phase deux du projet, les infirmières en dispensaire isolé pourront même éventuellement se référer au dispensaire urbain de Sept-Îles, afin d’avoir du soutien à distance grâce à la télésanté.
Le DUEC est également un plus pour la population, qui pourra y recevoir certains soins de santé courant, évitant ainsi l’hôpital.

On parle par exemple de l’administration de médication, de l’enseignement d’autoadministration, de l’entretien d’une sonde urinaire, de pansement, suivi de plaie, ou lavage d’oreille. Le dispensaire permettra au passage de libérer des locaux de l’Hôpital de Sept-Îles, qui est déjà bien surchargé.
Il sera ouvert cinq jours par semaine, du lundi au vendredi.
Sa réalisation se chiffre à environ 2,3 M$. L’idée a émané il y a une quinzaine d’années grâce à Brigitte Gagnon, à l’époque responsable des soins au Cégep.
Le dispensaire bénéficie d’une infrastructure en santé de proximité aménagée dans les locaux du Pavillon Alouette. Les laboratoires en soins infirmiers du Cégep de Sept-Îles ont aussi été réaménagés pour accueillir les étudiantes et étudiants de l’UQAC.
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