C’est la cinquième campagne à la chefferie de Mike Pelash Mckenzie qui espère que la population continuera de lui faire confiance, pour poursuivre tout ce qu’il construit avec son équipe, depuis des années à la tête de Uashat mak Mani-utenam.
Au cours de ses quatre mandats, le chef sortant Mike Mckenzie souligne avoir établi des liens politiques, un travail de longue haleine.
« Quand tu es un chef, ça prend des relations, tu dois faire des interventions au gouvernement, il faut que ton argument soit bon, préparé. Moi, avec mon expérience, avec les années, je pense que je suis le meilleur candidat actuellement pour continuer le travail », a-t-il dit, en entrevue avec Le Nord-Côtier.
« J’ai apporté des dossiers à bon port. Quand on a une bonne équipe et que nous sommes quand même majoritaires, on avance plus vite dans ce qu’on veut atteindre avec la plateforme. »
Il décoche au passage une petite pointe à son adversaire politique, Jonathan St-Onge, qui se qualifie de « leader ».
« Ça fait quand même 9 ans qu’il est conseiller, quand tu es un bon leader, tu essaies d’amener à bon port un dossier majeur pour la communauté et je ne peux pas énumérer un dossier dans son cas. »
Avant d’être chef, Mike Mckenzie était conseiller. « C’est important ce que nous avons construit », réitère-t-il. « On est partie, en 2007 jusqu’à aujourd’hui, de 37 M$ a 200 M$ de revenus autonomes, parce que nous avons travaillé à amener des revenus pour la population. »
Partenaires pour l’économie
En termes de relations politiques, Mike Mckenzie se réjouit de l’évolution de celles avec les élus de la Ville de Sept-Îles, qui ont pris un tournant positif depuis le passage de Réjean Porlier à la mairie, estime-t-il.
« Il y a quand même eu des changements au niveau des deux communautés. On essaie de travailler des dossiers, notamment le développement à Pointe-Noire », dit-il, précisant que la communauté souhaite être impliquée à ce niveau. « C’est une revendication que nous avons. »
D’ailleurs, Mike Mckenzie voit d’un œil favorable le fait que Stegra, qui souhaite démarrer une première aciérie alimentée à l’hydrogène vert en Amérique du Nord sur le site de Pointe-Noire, ait nommé son projet Shipekun.
« Je trouve que c’est important de mettre un nom innu. C’est un genre de reconnaissance du fait qu’ils veulent collaborer en début de projet. C’est important d’inclure les communautés autour de la région, dès le départ », dit-il.
Réalisations
Dans son bilan, le chef sortant parle de l’amélioration de la gouvernance, grâce à l’adoption de la Loi sur l’administration financière, « renforçant la crédibilité financière du Conseil ».
« On est rendu à 200 M$ de gestion, je pense que c’est important d’encadrer au niveau des finances, il faut avoir des politiques », dit-il.
Il y a désormais un cadre pour les investissements, l’approvisionnement en biens et services et les emprunts, notamment. Les procédures ont été modernisées.
Il y a aussi la Loi Tshisheuatishitau, affirmant l’autorité d’ITUM en matière de protection de la jeunesse. C’est 10 ans de travail qui s’est concrétisé durant son mandat, une fierté. « C’est très gros, c’est l’autonomie de la communauté pour la prise en charge de nos enfants. »
En matière de mieux-être et guérison, le chef sortant souligne la construction de 200 maisons en 4 ans, dont les 60 dernières seront achevées cet été.
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