TROC-CBC Côte-Nord : 30 ans à porter la voix du communautaire

La TROC-CBC Côte-Nord entre donc dans sa quatrième décennie avec encore plus de projets. Photo Charlotte Vuillemin
Depuis 30 ans, la TROC-CBC Côte-Nord tisse des liens, mobilise, accompagne et représente les organismes communautaires autonomes de la région. À l’occasion de cet anniversaire, le regroupement régional affirme plus que jamais son ancrage territorial et sa volonté d’élargir son impact.
C’est grâce aux deux piliers de l’organisme, Shawn Bourdages, coordonnateur, et Nadia Bérubé, responsable du soutien et de la formation, que l’organisme peut se réjouir aujourd’hui de sa pérennité.
« Si on devait résumer ce qu’est la TROC-CBC, c’est le regroupement régional des organismes d’action communautaire autonome de la Côte-Nord », explique Shawn Bourdages. Ces organismes, nés de la volonté des citoyens de répondre aux besoins de leurs communautés, œuvrent dans des domaines aussi variés que la santé mentale, la jeunesse, la sécurité alimentaire ou encore les droits des femmes.
« Notre rôle, c’est de les regrouper à l’échelle régionale, de créer des espaces de dialogue et de collaboration, d’offrir de l’accompagnement, de la formation et de porter leur voix auprès des instances politiques », précise-t-il.
Nadia Bérubé ajoute que la TROC agit un peu comme un délégué pour ses membres. « On leur offre un éventail de services, mais on est aussi leur porte-voix. »
Cette mission s’est élargie il y a deux ans lorsque l’organisme a obtenu le statut de Corporation de développement communautaire (CDC), une reconnaissance de son travail de proximité dans les MRC nord-côtières. « On s’implique activement dans les tables de développement social où se croisent les milieux communautaires, municipaux et institutionnels », souligne Shawn.
30 ans d’évolution et de solidarité
Fondée par quatre coordonnateurs d’organismes répartis entre Havre-Saint-Pierre, Sept-Îles, Baie-Comeau et Forestville, la TROC-CBC compte aujourd’hui environ 75 membres sur l’ensemble du territoire, de Fermont jusqu’à la Basse-Côte-Nord.
« Une belle évolution », confie Nadia. « Le nombre de membres a explosé, et on est maintenant une équipe de quatre à la TROC, ce qui nous permet de mieux nous structurer et de développer de nouveaux projets. »
Les défis, eux, n’ont pas disparu. « L’isolement géographique, le sous-financement basé sur la population sans tenir compte de l’immensité du territoire, les enjeux liés à la baisse démographique, ce sont des réalités bien présentes », rappelle Shawn. Mais ce sont aussi des éléments qui unissent les organismes et qui rendent leur solidarité plus forte.
Une nouvelle image pour une mission renouvelée
Pour souligner les 30 ans de l’organisme, la TROC-CBC a fait peau neuve : nouveau logo, nouveau site web, et même une bière artisanale conçue en collaboration avec la microbrasserie Saint-Pancrace.
Une peinture collective a aussi été réalisée lors de la journée anniversaire avec la participation d’une quarantaine de membres, guidés par l’artiste Linda Isabelle de Forestville. « On avait le goût d’une nouvelle image qui représentait mieux tout ce qu’on fait ainsi que le territoire qu’on couvre », explique Nadia.
Cette volonté se traduit aussi par une ouverture du membership à des types d’organismes qui n’étaient pas admissibles auparavant, comme les maisons de la famille ou les organismes de défense de droits. « Ça nous amène un financement supplémentaire et nous donne plus de moyens pour agrandir l’équipe. On a longtemps été tous les deux », souligne Shawn en regardant Nadia.
Une vision tournée vers l’action
La TROC-CBC ne compte pas s’arrêter là. Parmi les projets d’envergure : une recherche-action sur l’accès aux soins de santé en région.
« On sait tous que l’accès aux soins de santé est difficile en région. On veut aller documenter les réalités de personnes et analyser aussi les obstacles administratifs et politiques […] C’est un projet qu’on voit sur un horizon de cinq ans », explique Shawn Bourdages.
L’équipe de la TROC, longtemps réduite à Shawn et Nadia, compte désormais quatre personnes avec l’arrivée de Lise Robichaud, agente à la mobilisation, et Sarah-Jeanne Morency, responsable des communications.
C’est grâce à cela que Nadia Bérubé, qui avait plusieurs chapeaux allant de la formation à la mobilisation en passant par la vie associative, se réjouit de pouvoir se consacrer davantage à la formation. « C’est ce que j’aime le plus, et maintenant, avec une équipe plus grande, je peux vraiment me concentrer là-dessus », affirme-t-elle.
À découvrir
Des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.