Des compressions d’au moins un demi-million pour le Cégep de Sept-Îles

Par Vincent Rioux-Berrouard 3:46 PM - 14 mai 2025
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Le réseau collégial public subi une « compression historique » de 151 M$ selon, la Fédération des cégeps. Photo Sylvain Turcotte

C’est avec une compression budgétaire d’au moins 500 000 $ que le Cégep de Sept-Îles devra faire son budget 2025-2026 et il s’efforce de trouver des solutions, pour éviter d’impacter les services aux élèves et les emplois.

Le gouvernement du Québec a consenti une hausse de 0,3 % pour le budget des cégeps, par rapport à l’année précédente. Avec ce montant, le réseau collégial ne pourra couvrir l’augmentation des frais de fonctionnement. Au final, les cégeps doivent faire face à une compression de 151 M$.

« On est en train de faire l’analyse, mais ça serait dans l’ordre de 500 000 $ à 600 000 $ de compressions pour le Cégep de Sept-Îles », affirme son directeur général, David Beaudin.

Annuellement, le Cégep de Sept-Îles reçoit environ 21 M$ du ministère de l’Enseignement supérieur.

L’organisation est déjà en mode solution, afin de trouver des façons pour que les coupures ne touchent pas les services aux élèves.

« On va travailler fort pour qu’il y ait le moins d’impact possible aux services aux élèves », dit-il.

Le Cégep de Sept-Îles souhaite ne pas devoir couper des employés.

« Ce sont les employés qui donnent les services. Donc, si on veut protéger les services, il faut protéger les emplois (…) C’est primordial de conserver les emplois », explique David Beaudin.

L’une des options envisagées est d’utiliser une partie du coussin financier du Cégep, pour compenser les compressions.

« On a eu quand même eu de bonnes années financières dans les dernières années. On a une certaine capacité d’assumer le coût, mais on va avoir des décisions à prendre », affirme le directeur du Cégep de Sept-Îles. « Probablement qu’on va avoir un budget déficitaire et se servir de notre cousin pour éponger le tout », affirme-t-il.

David Beaudin est le directeur général du Cégep de Sept-Îles. Photo Vincent Rioux-Berrouard

Selon David Beaudin, il sera possible de gérer la situation à court terme, mais si les compressions budgétaires se poursuivent, les choses vont devenir difficiles.

« Ce qui se passe est que le gouvernement nous fait assumer les hausses salariales consenties aux employés de l’État. Chaque Cégep doit assumer cette hausse à même son budget, sans avoir d’augmentation. Il faut ajouter à ça qu’on doit composer avec l’indexation des coûts de système, comme l’électricité. C’est un bon casse-tête », dit-il.

Ce dernier rappelle que des mesures gouvernementales, depuis la dernière année, rendent la gestion des cégeps beaucoup plus compliquée. Il cite le plafonnement des dépenses en investissement, le gel d’embauche, ou les limites pour le nombre d’étudiants internationaux. 

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