Quand la 3D sauve des vies

Quand technologie et santé s’allient, la magie opère. Le Baie-Comois Alain Poirier vient de faire une invention unique au monde. L’entrepreneur a mis au point plusieurs étuis de protection innovants destinés au transport de médicaments d’urgence.

Conçus par impression 3D, ses produits révolutionnaires comme le Nitro-Pod et l’Épi-Pod suscitent déjà l’intérêt dans le milieu médical. Cependant, l’aventure a débuté avec un besoin bien concret pour la communauté.

« Un de mes clients m’a contacté parce qu’il cherchait en ligne un étui pour un contenant d’un vaporisateur de nitroglycérine pour les personnes cardiaques. Je cherchais avec lui, mais on n’a rien trouvé », explique Alain Poirier, fondateur de l’entreprise Création Nordik 3D, qui fabrique et commercialise ces produits.

Après des recherches infructueuses pour trouver un étui capable de résister aux UV, aux changements de température et protéger la pompe dans sa globalité, l’innovateur décide d’imaginer son propre étui.

Après plusieurs jours de dessins, de prototypes et de tests thermiques, d’étanchéité, de résistance, le Nitro-Pod est né. Ce petit boîtier rigide vise à garder le vaporisateur à l’abri des conditions qui pourraient compromettre son efficacité.

Le produit est actuellement en instance de brevet.

Un intérêt grandissant

Devant l’intérêt suscité, Alain Poirier a rapidement élargi sa gamme. Il a mis au point l’Épi-Pod, un étui conçu pour transporter les auto-injecteurs d’adrénaline (épinéphrine), mieux connus sous le nom d’EpiPen.

« Avec le principe que j’ai réalisé, le produit se visse normalement. Mais en panique, quelqu’un peut tirer dessus et il va s’ouvrir quand même sans s’endommager. Tout a été bien pensé et il offre aussi une protection thermique », précise-t-il.

Depuis, les projets se multiplient.

Ainsi, M. Poirier met la technologie au service de la santé, un prototype à la fois. Un étui pour seringues destinées aux personnes épileptiques est en développement. Des paramédics d’Amos ont également sollicité ses services pour un contenant plus pratique de transport de la Naloxone, un antidote aux surdoses d’opioïdes.

Ce qui avait commencé comme une solution ponctuelle devient une véritable orientation professionnelle pour l’artisan de l’impression 3D. « C’est un effet boule de neige qui est en train de se produire présentement. Je suis en train de développer d’autres variations », déclare-t-il fièrement.

Quant à savoir s’il veut faire breveter ses nouveaux produits, sa réponse est sans appel. « Dans le meilleur des cas, oui. Mais c’est quand même très coûteux et je n’ai pas une grosse entreprise pour l’instant. Je suis encore un petit artisan, mais dans le meilleur des cas, c’est ce que je veux faire oui », conclut le créateur.