Le président de la CSQ à la rencontre des syndiqués nord-côtiers

Par Vincent Rioux-Berrouard 4:15 PM - 7 mai 2025
Temps de lecture :

Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a assisté au 16e Congrès triennal du Syndicat de l'enseignement de la région du Fer-CSQ, à Sept-Îles. Photo Vincent Rioux-Berrouard

De passage sur la Côte-Nord, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, va à la rencontre des membres pour avoir le pouls des enjeux qui touchent les travailleurs

« Le message qu’on porte, il doit être en diapason avec ce que pensent les membres », dit-il.

Ce dernier s’est arrêté à Sept-Îles où il s’est adressé aux travailleuses et travailleurs dans le cadre du 16e Congrès triennal du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer-CSQ. Il poursuivra sa tournée le 8 mai, pour rencontrer les membres du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord (SEHCN-CSQ), à Baie-Comeau.

Preuve de l’importance d’aller sur le terrain discuter avec les membres, il raconte qu’une enseignante lui a parlé de la problématique de la violence dans les écoles.

« C’est le type d’exemple que j’utilise en discutant dans les médias ou même en négociation avec le gouvernement », dit-il.

À l’hiver 2024, le Front commun, dont faisait partie la CSQ, a signé une nouvelle convention pour les travailleurs des secteurs de la santé, des services sociaux et de l’éducation. Malgré cette nouvelle entente, les problèmes sur le terrain restent bien présents. M. Gingras identifie les coupes gouvernementales récentes.

« Le gouvernement a coupé dans la construction des écoles et a fait un gel d’embauche pour le personnel de soutien », dit-il. Il ajoute que des mesures du gouvernement comme le vouvoiement ou l’interdiction du cellulaire, qui sont des bonnes idées, n’ont pas été discutées au préalable avec les enseignants, ce qui peut causer de l’insatisfaction.

PL 89 : une vengeance

Le projet de loi 89 qui souhaite limiter la durée des grèves est très mal accueilli par le milieu syndical.

« Ça pourrait venir changer complètement le rapport de force. D’un côté, les syndicats du secteur privé pourraient se faire enlever le droit de grève, et de l’autre côté, le réseau public ne pourrait plus faire la grève comme avant », dit-il.

Pour M. Gingras, le fait que ce projet de loi soit déposé près d’un an après que le Front commun ait fait des gains importants lors de la dernière négociation n’est pas un hasard.

« On considère que c’est une vengeance contre le mouvement syndical des derniers mois où la population était davantage derrière les syndicats que le gouvernement », affirme le président de la CSQ.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires