Les activités de pêche à la Réserve faunique Port-Cartier-Sept-Îles perturbées par une grève à compter du 15 mai

Par Lia Lévesque, La Presse Canadienne 10:43 AM - 6 mai 2025
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Réserve faunique Port-Cartier-Sept-Îles. Photo archives

Les activités de pêche à la Société des établissements de plein air (SÉPAQ) risquent d’être perturbées, alors que des syndiqués y annoncent trois jours de grève à compter du 15 mai. La Réserve faunique Port-Cartier/Sept-Îles et l’Auberge de Port-Menier font partie des endroits visés.

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) — un grand syndicat indépendant des centrales — compte 2500 membres à la SÉPAQ. Ce sont environ 650 d’entre eux, qui travaillent dans les 13 réserves fauniques, qui débraieront alors durant trois jours à compter du 15 mai.

L’ensemble des syndiqués de la SÉPAQ s’étaient dotés d’un mandat de moyens de pression lourds pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, et ce, dans une proportion de 88,8 %.

Le litige porte sur les salaires, l’ancienneté en cas de rappel au travail, la mobilité et des garanties d’heures de travail, puisqu’il s’agit principalement d’employés saisonniers.

En entrevue, le président général du SFPQ, Christian Daigle, a déploré le fait que Québec demande des concessions à ces syndiqués, qui sont des employés saisonniers, et qui gagnent parfois 17 $ l’heure, pour avoir droit aux mêmes augmentations que les autres employés de l’État.

«La flexibilité qu’ils demandent est beaucoup trop grande par rapport à ce qu’on a eu à accorder ailleurs ou les concessions que nous avons eu à faire ailleurs. Alors pour nous, c’est inacceptable que les plus bas salariés de l’État aient à faire des concessions plus importantes, pour avoir un montant équivalent au niveau d’un pourcentage d’augmentation. Pour nous, il n’est pas question de faire des concessions plus grandes, alors que ces gens-là sont déjà défavorisés au niveau des conditions de travail», a lancé M. Daigle.

Il dit espérer que ces trois jours de grève feront débloquer la négociation.

«C’est le premier coup de semonce qu’on envoie avec les moyens de pression lourds. Il y a eu d’autres moyens de pression avant, où on a fait valoir notre présence à travers les salons de chasse et pêche. Ça n’a pas fait débloquer quoi que ce soit. Donc, malheureusement, on se doit d’aller une coche au-dessus. Et là, c’est une possibilité, un potentiel de grève de trois jours, qui va venir perturber l’ouverture de la pêche dans les réserves fauniques», a résumé M. Daigle.

Lorsque le mandat de grève avait été adopté par les syndiqués, en avril, la direction de la SÉPAQ avait indiqué: «nous avons déposé une offre salariale, les canaux de communication sont ouverts et nous mettons toute notre énergie à la table de négociation pour trouver un terrain d’entente».

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2023. Les deux parties négocient toujours; elles doivent se rencontrer encore cette semaine.

«Nous sommes toujours en discussion avec le SFPQ, les canaux de communication sont ouverts et la SÉPAQ est engagée envers l’atteinte d’une entente satisfaisante pour les deux parties et ne ménagera pas les efforts pour y parvenir», avait fait savoir l’employeur, en avril.

Le SFPQ représente les établissements suivant en négociation :
• Les parcs nationaux;
• Les réserves fauniques;
• Le Manoir Montmorency;
• Le Parc de la Chute-Montmorency;
• Le siège social;
• Les campings;
• Les centres touristiques;
• Le Gite du Mont-Albert;
• L’Auberge de montagne des Chic-Chocs;
• L’Auberge de Port-Menier;
• L’Aquarium du Québec.

Collaboration Sylvain Turcotte

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