Un engouement pour le volley au Havre

Vicky Arseneault (à gauche), celle qui a relancé le volleyball à l’école Monseigneur-Labrie de Havre-Saint-Pierre il y a quinze ans, et sa fille Shelly Jomphe, qui prendra part aux sélections d’Équipe Québec U16, fin mai. Photo courtoisie
Il n’y a pas qu’à Sept-Îles que le volleyball se porte bien sur la Côte-Nord. Un peu partout aussi. C’est notamment le cas à Havre-Saint-Pierre où l’engouement pour ce sport est marqué.
Il y a près de quinze ans que le volleyball a repris vie à Havre-Saint-Pierre, particulièrement à l’école Monseigneur-Labrie.
Ce fut un long processus, a mentionné Vicky Arseneault, qui a relancé ce sport à l’école secondaire du Havre, à son retour en Minganie. Elle a commencé à coacher au volleyball, discipline qui était absente en parascolaire depuis deux ans.
« J’avais une bonne expérience en volley, mais c’était ma première année de coaching. Après, il y a eu une deuxième équipe, une troisième. De fil en aiguille, il s’est ajouté le mini-volley au Havre. Il y a eu un effet d’engouement avec les quatrième, cinquième et sixième années de [l’école] Lestrat », souligne-t-elle.
Cet intérêt au niveau du primaire a eu pour effet que de nouvelles joueuses se sont amené à l’école Monseigneur-Labrie « avec du volley dans le corps. Ç’a fait la différence. »
D’une seule équipe il y a quinze ans, le Balbuzard mise régulièrement sur au moins une équipe féminine par catégorie (benjamin, cadet et juvénile).
Outre le volleyball, la gent féminine a le choix entre plusieurs activités parascolaires à l’école secondaire de Havre-Saint-Pierre, alors qu’il est entre autres proposé de la ringuette, de la danse, du hockey et du badminton. Et il y a déjà eu du basketball.
Chez les gars, c’est le hockey qui a la côte, mais certains s’adonnent tout de même au volleyball en parascolaire, même s’il n’y a pas d’équipe du Balbuzard au RSEQ. Ce sont les jumeaux Picard, Guy et Bernard, qui sont derrière ça. Bernard demeure impliqué en offrant un entraînement par semaine.
Le Cayen Charles Cormier a d’ailleurs fait partie des athlètes sélectionnés au sein des programmes élite et relève de Volleyball Québec en 2023.
Engouement généralisé
Il n’y a pas que chez les jeunes filles que le volleyball est populaire. Chez les parents aussi.
Quatre soirs de volleyball pour adultes sont à l’horaire chaque semaine, à Havre-Saint-Pierre.
« On ne peut pas compter le nombre de parents qui se sont remis à jouer parce que leurs enfants jouent », souligne Vicky Arseneault.
Ça se répercutera au Tournoi Orange Alouette de Sept-Îles, avec la participation de près de 25 équipes du Havre pour l’édition 2025, qui s’amorce le 1er mai.
Les résultats suivent
L’engouement pour le volleyball à Havre-Saint-Pierre s’est transformé en succès, en termes de résultats dans les dernières années.
En mars 2023, les benjamines du Balbuzard de l’école Monseigneur-Labrie mettaient la main sur une première médaille d’or en volleyball du RSEQ Côte-Nord en 33 ans, pour leur établissement d’enseignement, toutes catégories confondues. Elles ont enchaîné avec une huitième place au Championnat provincial 2023.
L’an dernier, le Balbuzard s’est classé cinquième dans le benjamin au Championnat provincial, le même rang acquis il y a deux semaines avec la formation regroupant les joueuses des éditions qui s’étaient illustrées les deux saisons précédentes.
« Pour la grosseur de notre école (environ 200 élèves), si tu enlèves les gars, il n’y a pas un si gros bassin. Il y a du talent et des entraîneurs investis. Il y a une belle cohorte [de joueuses] qui prend ça au sérieux. Il y a des filles qui aspirent au collégial », mentionne fièrement l’entraîneure, Vicky Arseneault.
L’éclosion chez les volleyeuses cayennes ne se transpose pas qu’au niveau scolaire. Au niveau civil également.
Cinq filles du Balbuzard ont été sélectionnées sur l’équipe Côte-Nord pour la 59e Finale des Jeux du Québec, qui aura lieu à Trois-Rivières en juillet, et une est en probation/réserviste.
Ça, c’est sans compter les volleyeuses de la Minganie qui se sont taillé une place sur le programme Espoirs des Macareux de la Côte-Nord cette année et l’an passé.
« On en avait eu quatre en treize ans. C’était dur de faire notre place. Mais on a développé une expertise et je ne coache plus comme je coachais il y a quinze ans. Et les autres entraîneurs ont aussi pris de l’expérience. Ils connaissent la game », soutient Mme Arseneault.
Le fait d’évoluer avec les Macareux permet aux filles de la Minganie de jouer contre du gros calibre et d’élever leur niveau de jeu.
Et il y a aussi Shelly Jomphe, la fille de Vicky Arseneault, qui a été retenue pour les sélections de l’Équipe du Québec U16 (Pré-Relève), camp qui se tiendra à Sherbrooke à la fin mai. La déception de ne pas avoir été prise au camp, lors du congé de la relâche il y a un mois, s’est transformée en réjouissance au début de la semaine dernière, avec la lettre d’invitation.
« Juste d’être invitée, c’est un accomplissement », souligne Vicky Arseneault. La jeune volleyeuse s’était fait dire de poser sa candidature, malgré le premier refus. Les tests physiques et les vidéos d’elle en action ont porté leurs fruits.
Selon Mme Arseneault, il s’agirait de la première volleyeuse de Havre-Saint-Pierre à être invitée à un camp d’Équipe Québec du côté féminin.
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