Un jeune Portcartois reconnu pour sa persévérance scolaire

Nicolas Hovington avec sa maman, Jessy Bourgeois. Photo Lucas Sanniti
Il y a quelques années, Nicolas Hovington ne parlait pas. Aujourd’hui, il lit, écrit et reçoit un prix provincial pour sa persévérance.
Nicolas Hovington, 15 ans, est un jeune garçon vivant avec un trouble du spectre de l’autisme et une déficience intellectuelle. Pourtant, il est bien plus que cela.
Cette année, il a remporté le prix Je suis capable, j’ai réussi !, un honneur décerné par le Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC), qui reconnaît les efforts et la persévérance de dix jeunes vivant avec des difficultés comportementales, sociales ou affectives partout dans la province.
Avant son arrivée à l’école Saint-Alexandre de Port-Cartier, il y a sept ans, le petit Nicolas vivait à Fermont avec sa famille. Depuis qu’il a franchi les portes de cette école, le jeune homme a beaucoup cheminé, reconnaît sa mère Jessy Bourgeois.
« Quand on est arrivé ici, c’était un coup de dés », dit-elle. « On est arrivés ici sans savoir si ça allait être gagnant ou non pour notre famille. C’était le choix d’une vie. »
Et ce pari a porté ses fruits. À Fermont, comme à son arrivée à Port-Cartier, Nicolas Hovington était non-verbal et n’avait pratiquement aucune conscience de son environnement. Ses nombreuses crises rendaient le processus scolaire ardu. Or, depuis la dernière année, il réussit à interagir et communiquer avec ses camarades de classe et parvient même à lire et à écrire.
« Quand il avait deux ans et neuf mois, j’ai demandé à son pédopsychiatre s’il allait savoir lire ou écrire un jour, il m’a répondu qu’il était impossible de le savoir », raconte Mme Bourgeois.
« Quand on est arrivés à Port-Cartier, on nous a clairement demandé : “Quelles sont vos attentes ?” », poursuit-elle. « Moi j’ai dit “s’il sait écrire son nom et compter jusqu’à dix, je vais être contente”. Il sait faire ça et encore plus, maintenant », se réjouit-elle.
Un environnement bienveillant
Évidemment, le progrès de Nicolas Hovington ne s’est pas fait par magie. C’est grâce à un environnement adapté et un entourage bienveillant qu’il a su surmonter les épreuves.
Il évolue aux côtés de quatre autres élèves dans ce qu’on appelle une classe à ratio réduit, où le nombre d’élèves par enseignant est volontairement limité, afin de mieux répondre à leurs besoins spécifiques. Une approche dont Suzie Durette, éducatrice spécialisée à l’école Saint-Alexandre, est très fière.
« On parle de Nicolas, mais je parle aussi de tous ces enfants-là que j’ai vu progresser par petits pas constants. Quand on les accompagne dans leurs défis, on peut aller loin et leur permettre d’apprendre beaucoup de choses et d’évoluer », partage-t-elle.
Avec l’aide de Marie-Lou Losier, également éducatrice spécialisée, les élèves abordent les sciences, la musique, la géographie et une panoplie d’autres matières, le tout avec une approche adaptée.
« Tout ce qu’on apprend, des fois c’est non, mais on y va, on l’essaye, on y goûte et on aime ça. C’est comme du chocolat ! », avance Suzie Durette, le bonheur dans le regard.
On peut dire que la persévérance est l’une des grandes valeurs qui règnent dans la classe de Mme Durette.
Maysen, 9 ans, est fier d’apprendre aux côtés de ses amis. Marie-Lou, 10 ans, se décrit comme une pro des mathématiques. Pour Élias, 11 ans, ce sont les arts plastiques et les amitiés qui le rendent le plus fier. Rosalie, 13 ans, est intéressée par la zoologie.
Quant à Nicolas, il attend avec impatience de chanter dans la chorale de l’école, où il interprétera The Sound of Silence.
« Je vais chanter au spectacle ! », lance-t-il, des étoiles dans les yeux.
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