Des « pilules difficiles à avaler » pour les syndicats des travailleurs

Mylaine Larocque de l'APTS, Karine Moreau de la CSQ, Michel Savard de la Table des groupes populaires de la Côte-Nord, Guillaume Tremblay du Conseil central de la Côte-Nord (CSN) et Line Sirois d'Action-Chômage Côte-Nord. Photo Karianne Nepton-Philippe
Des représentants syndicaux se sont réuni le 1er mai, la Journée internationale des travailleurs, pour faire un triste constat sur la situation actuelle. Ils ont aussi tenté d’aller porter de grosses « pilules » et un gâteau au bureau du député, mais sans succès.
La porte du bureau ne leur a pas été ouverte, pour la simple raison que le député se trouve à l’Assemblée nationale aujourd’hui.
« Je veux souligner que c’est une journée importante pour souligner les droits des travailleurs. Depuis toujours, je milite pour que les travailleurs gardent leurs droits », déclare Yves Montigny au Journal.
Mauvais choix du gouvernement
Les représentants de la CSN, de la CSQ, de la FTQ, de l’APTS, avec la Table des groupes populaires de la Côte-Nord et Action Chômage Côte-Nord ont tenu une conférence de presse plus tôt aujourd’hui.
Cette action se déroule sous le thème : Toujours debout contre l’austérité. Selon eux, l’austérité imposée par le gouvernement Legault vient user l’édifice social.
Ce sont de « mauvais choix du gouvernement » qui ont des répercussions sur l’ensemble de la population.
« Le gouvernement a de plus en plus de projets de loi qui sont des pilules dures à avaler pour la classe moyenne », déclare le président de la CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay.
De grosses « pilules », apportées par les syndicats en point de presse, représentaient les projets de loi 100, 101, 15, 69, 98 et 89.
« Le gouvernement porte atteinte aux travailleurs de plusieurs façons, on l’a vu avec le projet de loi 89 sur les grèves. Aujourd’hui, plus que jamais, on doit se tenir debout et exiger un modèle de société plus juste et solidaire », soutient la représentante de la CSQ, Karine Moreau.
« Nos luttes syndicales sont pour les travailleurs, mais ça profite surtout à la société », ajoute-t-elle.
De son côté, Line Sirois, directrice générale d’Action-Chômage Côte-Nord, réclame enfin une « vraie réforme » de l’assurance-emploi, qui touche une grande potion de travailleurs de la région.
Salaire minimum
Le salaire minimum est particulièrement dénoncé par la Table des groupes populaires de la Côte-Nord.
« En ce moment, c’est un peu une claque en pleine face des travailleurs au salaire minimum. T’as beau travailler à temps plein, tu n’arriveras pas à te sortir de la pauvreté », lance le coordonnateur de la Table, Michel Savard.
L’organisme dénonce la décision du gouvernement de n’avoir accordé qu’une hausse de 0,35 $ au salaire minimum, la plus basse en près de dix ans.
Avec l’augmentation du coût de la vie et la hausse du prix moyen des logements, M. Savard demande au gouvernement de comprendre et de rectifier en urgence la situation.
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