Comme de nombreuses personnes, je profite des longs congés pour aller rendre visite à mes proches. Toutefois, cette tradition s’en accompagne d’une autre : devoir gérer les aléas des traversiers.
Depuis cinq ans, je vis sur la Côte-Nord, à Sept-Îles. J’adore ma région d’adoption. Je ne me tanne pas des paysages qu’on côtoie et des plages de sable qu’on peut parcourir en saison estivale.
Par contre, chaque fois que je dois utiliser un des traversiers, je me pose la question à savoir pourquoi je vis dans cette région.
Pour la fin de semaine de Pâques, je suis allé visiter ma famille. Par miracle, le Saaremaa, qui avait connu des problèmes mécaniques dans les jours précédents, a repris le service. Ça m’a permis d’être avec mes proches pour manger un peu de chocolat durant le congé pascal.
Le retour, lui, a été compliqué. Je devais revenir le dimanche 20 avril sur la Côte-Nord, mais les forts vents ont empêché la traverse. À ce moment, normalement, je ne suis pas inquiet : j’ai encore le lundi pour traverser.
Malheureusement, la traverse Matane-Côte-Nord affiche complet le lundi 20 et le mardi 21 avril. Pas de panique, je me rabats alors sur mon plan B. Le traversier NM Trans-Saint-Laurent qui effectue la liaison entre Rivière-du-Loup et Saint-Siméon, à Charlevoix.
Mauvaise surprise, elle ne fonctionne pas. Le début de saison a été repoussé à la dernière minute et le bateau ne traverse pas en cette fin de semaine si achalandée qu’est Pâques.
Je me rends alors à l’évidence, à nouveau, je suis pris sur la côte sud et incapable de traverser.
S’il s’agissait de la première fois qu’une telle mésaventure m’arrivait, je pourrais mettre le tout sur le compte de la malchance, ou de circonstances exceptionnelles. Mais ce n’est pas le cas. Comme de nombreux Nord-Côtiers, je suis confronté à des difficultés de transports pratiquement une fois sur deux, lorsque je dois quitter la Côte-Nord, puis y revenir.
Ce qui était un irritant au début devient une source d’exaspération. Et je n’ai pas encore parlé de la traverse Baie-Sainte-Catherine-Tadoussac, qui elle aussi est source de frustration pour les Nord-Côtiers.
De mon côté, j’ai la chance d’avoir un emploi qui permet le télétravail. Mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Ce manque de fiabilité a des conséquences pour nos employeurs et notre économie. J’ajoute que cela affecte également l’attractivité de la région.
Je me pose la question à savoir si tous les efforts sont véritablement déployés pour offrir enfin un service efficace pour traverser le fleuve Saint-Laurent. Faut-il le rappeler que la traverse Côte-Nord-Matane est notre seul lien pour traverser durant une bonne partie de l’année ?
L’idée soulevée par le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, d’offrir une « assurance traversée » est légitime dans les circonstances que les régions de l’Est-du-Québec connaissent depuis plusieurs années.
Elle consisterait à offrir un dédommagement pour le kilométrage, nuitée et repas pour une personne qui devrait faire la boucle par Québec, pour se rendre à sa destination.
Par contre, une telle mesure ne viendrait pas faire qu’on accepte l’inacceptable.
Imaginer l’indignation qui serait provoquée, si on disait à des citoyens du reste du Québec qu’ils doivent parcourir des centaines de kilomètres, parce qu’une société gouvernementale ne peut assurer efficacement un service, qui même si le Tribunal du travail ne le reconnaît pas, est essentiel.
Je ne suis pas un spécialiste en transport. Il y a des gens à la Société des traversiers du Québec (STQ) qui sont bien plus compétents que moi, je l’espère. Je n’ai pas la solution pour assurer un service de traverse efficace. Mais tout ce que je demande à nos dirigeants est d’arriver à enfin régler cette situation et de donner à la Côte-Nord et à la Gaspésie/Bas-Saint-Laurent, un service de traversiers qui nous rendra fiers et qui ne serait plus un sujet récurrent de blague.
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Bien dit Vincent, je partage ton exaspération. Ce qui m’insulte le plus, c’est les commentaires des gestionnaires des réseaux sociaux de la traverse Matane Baie Comeau. Un usager avait dit “C’est le retour des arrêts de services” sur la publication qui annonçait le retour du SAAREMAA et ils ont fait une réponse condescendante en demandant à l’usager s’il avait une boule de cristal pour se permettre de s’avancer ainsi. Leur publication est depuis effacée, j’aurais du penser à faire un screenshot…
J’ai aussi vu plusieurs de leurs commentaires condescendants.
Étant pris dans une situation plus que fâcheuse moi aussi à ce moment là, je ne pouvais pas croire qu’ils essaient de faire de l’humour de mauvais goût.
Ce n’est pas une page de recettes, c’est une page de société d’état payée par les contribuables qui ne réussissent à fournir adéquatement un service essentiel.
Mais bon, à les voir aller, c’est vrai qu’ils sont bons là-dedans rire du monde…
Bravo!ET au lieu acheter des traversier fait à l’étranger et qui fonctionnent une fois sur trois fait là faire ici .Par des gens d’ici pour des conditions d’ici
A voir évoluer les services des traversiers sur la côte Nord ,je commence à avoir de sérieux doutes sur les compétences
des gestionnaires de la société des transports.Tout semble toujours improvisé,les plans B ne semblent pas exister pour eux .Leur philosophie est :On verra le moment venu.Il semble y avoir un manque de planification évident.Encore cette année la mise à l’eau du traversier de Saint Siméon est retardée à la derniere minute.Ils disposent de quatre mois pour se préparer mais c’est la journée de la mise à l’eau qu’on découvre les problèmes.Le traversier de Tadoussac prend l’eau tout à coup ,on ferme le.bateau en panique ,incapable de fixer le le moment où il sera de nouveau en opération.Revenez sur vos pas ,faites trois cents kilomètre de plus si vous voulez vous rendre chez vous et ne vous plaignez surtout pas .Avoir un pont n’est pas une priorité ni un même un besoin ,la société des traversiers s’occupent de tout.😡😡😡
Bien oui,
Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, d’offrir une « assurance traversée ». Est-ce-qu’il est sérieux là ? Moi part de Sept-Îles pour me rendre à la traverse donc 2h30 environ, plus la traverse puis arriver à Matane Moi il me reste encore 5 heures de route. Lui pense seulement du point A au point B
Donald Trump et le Pape se retrouvent sur un bateau en pleine mer. Soudain, une grosse rafale de vent emporte la tiare du Pape et la fait tomber à l’eau.
Sans hésiter, Trump se lève, marche sur l’eau, récupère la tiare et la remet au Pape.
Le lendemain, les journaux titrent : “Trump ne sait pas nager !”