Une quarantaine de paramédics de la Côte-Nord se prononceront sur un mandat de grève

Ambulances à l’Hôpital de Sept-Îles. Photo archives, Emy-Jane Déry
La quarantaine de paramédics, desservant le territoire s’étendant de Port-Cartier à Blanc-Sablon, se prononcera sur un mandat de grève dans les prochaines semaines.
Sans contrat de travail depuis 2 ans, les travailleurs du Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord sont membres de syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui est affiliée à la CSN.
La fédération syndicale veut négocier le renouvellement des conventions collectives à la fois pour différentes coopératives ambulancières où elle a des membres, des entreprises privées et Urgences-Santé, qui couvre Montréal et Laval.
Le mandat de grève qui sera sollicité en est un de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Le temps de tenir des assemblées, « on espère avoir le mandat de grève en poche le 17 mai », a affirmé jeudi Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier à la FSSS.
Services essentiels
Toutefois, toute grève dans le secteur ambulancier est soumise aux dispositions sur le maintien des services essentiels. Et ces services sont très élaborés, vu l’importance névralgique de ce secteur.
Le Tribunal administratif du travail a déjà été appelé à se prononcer à plusieurs occasions sur ces services essentiels dans le domaine ambulancier.
À titre d’exemple, en décembre dernier, alors que d’autres paramédics de la Fraternité des travailleurs du préhospitalier — une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ — avaient annoncé un débrayage, le Tribunal avait statué que « tous les appels de priorité 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 seront traités de la façon habituelle, de même que toutes les interventions impromptues. Tous les effectifs de paramédics seront comblés comme prévu aux horaires de jour, de soir, de nuit, de faction ».
Dans le cas de la FSSS aussi, c’est le Tribunal administratif du travail qui devra juger si les services essentiels éventuellement proposés par l’organisation syndicale — si elle obtient son mandat de grève — sont suffisants. M. Gagnon évoque des moyens de pression touchant le lavage des véhicules, les formulaires à remplir et le travail effectué par des cadres.
Le litige avec les différents employeurs porte sur la rémunération, les heures supplémentaires et le régime de retraite.
M. Gagnon rapporte que, dans certains cas, il manque de paramédics, dans d’autres il manque de véhicules et dans d’autres d’heures de service.
– Avec Lia Lévesque, La Presse Canadienne
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