Embaucher 800 policiers supplémentaires et 100 nouveaux travailleurs de rue et sociaux, ce sont deux solutions que propose le Parti québécois pour contrer la progression du crime organisé au Québec et plus particulièrement en région.
Le député de Jean-Talon et porte-parole péquiste en matière de sécurité publique, Pascal Paradis, rappelle que le taux de criminalité a progressé de 23,5 % au Québec entre 2020 et 2023. « Trop souvent, on réduit ce problème à Montréal, mais la réalité est que la violence touche aussi les régions », avertit-il, par voie de communiqué.
Selon ce dernier, l’augmentation des budgets en sécurité publique demeure insuffisante pour contrer la crise « bien qu’elle soit un pas dans la bonne direction ». « Il faut agir maintenant afin d’éviter que la situation ne se détériore encore plus », lance le député.
Dans cette optique, le Parti québécois presse le gouvernement de la CAQ d’agir rapidement pour enrayer la violence et la progression du crime organisé. S’il est élu à la tête du gouvernement, le PQ s’engagerait d’abord à favoriser le dialogue avec les autorités municipales et les intervenants en région pour maintenir et développer les capacités locales en prévention, en enquête et en lutte contre le crime.
Le parti politique voudrait aussi ajouter 800 policiers, dont une « proportion significative » serait déployée dans les régions, tout en augmentant la capacité de formation de l’École nationale de police et en offrant des incitatifs financiers pour retenir les policiers expérimentés ou encourager le retour de retraités.
« Les policiers nous répètent qu’il y a un manque d’effectifs et de ressources pour assurer une présence suffisante partout au Québec. Ce qu’on nous rapporte sur le terrain, c’est que les effectifs sont déjà saturés avec les opérations quotidiennes, ce qui mène à des situations où des enquêteurs affectés au crime organisé doivent être affectés à d’autres opérations quotidiennes, comme les crimes contre la personne, qui sont eux aussi en hausse », souligne Pascal Paradis.
Le député affirme que les régions ne doivent pas être oubliées, y compris en ce qui concerne les moyens alternatifs d’endiguer la criminalité. « Le PQ favorise le dialogue avec les autorités municipales et les intervenants en région pour maintenir et développer les capacités locales en prévention, en enquête et en lutte contre le crime », ajoute-t-il.
Miser sur la prévention
La prévention, notamment auprès des jeunes, fait aussi partie de la stratégie du PQ. Le parti s’engage à recruter 100 nouveaux travailleurs de rue et sociaux, notamment en région, en ciblant les écoles et les quartiers les plus affectés par la violence. Il promet également de valoriser ces professions pour attirer davantage de candidats.
« Nous devons mieux accompagner nos jeunes, surtout dans les milieux plus isolés ou défavorisés, et on peut le faire grâce à des intervenants formés qui s’attaquent au problème à sa source. La prévention est essentielle pour stopper la violence avant qu’elle ne s’enracine. Dans la dernière année, les témoignages des familles de jeunes enrôlées par les gangs et la vie brisée des victimes ont trop souvent défrayé les manchettes », déplore M. Paradis.
L’élu péquiste rappelle que le gouvernement de la CAQ a refusé la tenue d’une commission parlementaire sur la recrudescence de la violence armée et sur le recrutement de jeunes par des gangs criminels. Il exhorte donc le gouvernement à reconnaître l’urgence de la situation et à augmenter les ressources dans la sécurité et la prévention en région.
« Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. La violence et le crime organisé doivent être éradiqués rapidement, avant qu’ils ne gagnent davantage de terrain. Le Québec, dans toutes ses régions, doit demeurer un endroit où il fait bon vivre, en toute sécurité. Il faut en faire davantage pour maintenir ce climat social paisible », conclut Pascal Paradis.
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