Centrale SM-3 | Vers une augmentation de sa puissance

Hydro-Québec a pour projet d’augmenter la puissance de la centrale hydroélectrique de Sainte-Marguerite-3 (SM-3), située au nord de Sept-Îles, en y ajoutant un troisième groupe turbine-alternateur.

Ce projet est dans les cartons de la société d’État depuis de nombreuses années. La volonté de le concrétiser dès maintenant provient des besoins électriques qu’aura le Québec, dans les prochaines années.

Pour atteindre cet objectif, Hydro-Québec mise notamment sur l’augmentation de la puissance des centrales existantes, dans le but d’augmenter de 2 000 MW leur capacité de production hydroélectrique pour 2035. Dans ce contexte, le projet de suréquipement de la centrale (SM-3) permettra d’accroître sa capacité de production d’au moins 440 MW.

Actuellement, SM-3 a déjà deux groupes turbines-alternateurs de 441 MW qui y sont installés. L’ajout d’un troisième groupe permettra à la centrale d’atteindre une puissance d’environ 1 320 MW. Malgré l’augmentation de la puissance, il n’y aura pas de changement majeur à la production.

« La production annuelle d’énergie de la centrale demeurera sensiblement la même. L’ajout du troisième groupe vise à accroître la flexibilité de la centrale, afin de mieux répondre à la demande incluant les périodes de pointe du réseau », explique Lynn St-Laurent, porte-parole pour Hydro-Québec.

L’échéancier du projet prévoit que les études et consultations auprès du public se dérouleront jusqu’en 2026. C’est en 2028 que le début de la réalisation des travaux est espéré, pour une mise en service en 2031.

Les travaux relatifs à l’ajout du troisième groupe seraient réalisés principalement dans la centrale souterraine de la Sainte-Marguerite3. Cette dernière, qui a été mise en service de 2003 à 2007, a été construite en prévision de l’ajout éventuel d’un troisième groupe turbine-alternateur. Ainsi, la centrale pourra demeurer en exploitation pendant la majeure partie des travaux.

Consultation de la population

L’Agence d’évaluation d’impact du Canada (l’AEIC) mène actuellement une consultation publique à propos de ce projet. L’organisme invite donc les peuples autochtones et le public à examiner le projet à formuler des commentaires. Cette rétroaction permettra à l’AEIC de préparer un sommaire des questions, qui sera remis au promoteur. À la suite de la réponse du promoteur à ce sommaire de questions, l’AEIC déterminera si une évaluation d’impact est requise.

Des séances d’informations virtuelles sur le projet, le processus d’évaluation d’impact et la façon de présenter des commentaires seront organisées par l’AEIC. Elles se tiendront le 16 avril (en français) et le 17 avril (en anglais). Les commentaires pour ce projet peuvent être formulés en ligne d’ici le 26 avril à 23 h 59.