Itinérance : un deuxième dénombrement dans la région

Le dénombrement se tiendra le 15 avril à compter de 18 h partout dans la région, sauf en Basse-Côte-Nord. Photo iStock
Le 15 avril en soirée, l’heure sera au dénombrement des personnes en situation d’itinérance dans 16 régions du Québec, dont la Côte-Nord. Cette activité qui vise à documenter le phénomène de l’itinérance se tiendra pour la deuxième fois dans la région.
D’abord exclue de ce dénombrement, la Côte-Nord a réalisé l’exercice pour la première fois en 2022. Cette année, il se poursuivra jusqu’au 18 avril pour permettre aux centres de jour d’y participer. Ce sont les organismes qui offrent des services en itinérance durant les heures de la journée, comme les Centres d’action bénévole ou les Centres des femmes, par exemple.
« On veut vraiment venir chercher un portrait à un moment donné de l’itinérance qui se réfère vraiment à la soirée du 15. Donc, même si le questionnaire est passé dans les jours qui suivent, les questions vont quand même se rapporter à la soirée du 15 avril », précise coordonnatrice régionale du dénombrement sur la Côte-Nord, Alexandra Rochette.
En amont de la démarche, Mme Rochette a contacté tous les coordonnateurs d’organismes qui cadraient dans les critères de ceux qui peuvent participer dans le but de valider leur intérêt. Toutes les MRC de la région ont levé la main à l’exception de la Basse-Côte-Nord.
Trois méthodologies sont utilisées pour récolter les données. Il y a la passation d’un questionnaire d’une vingtaine de questions, les feuillets d’observation et un sondage administratif exclusif aux ressources qui offrent de l’hébergement.
« On a mandaté les équipes de travail de rue de certains secteurs pour se rendre dans des lieux extérieurs qui sont ciblés potentiellement à risque d’y retrouver des personnes qui sont en situation d’itinérance. Si ces personnes ne souhaitent pas répondre au questionnaire, il est possible de remplir un feuillet d’observation. Ça va être comptabilisé de cette façon-là », explique Mme Rochette.
Quant au sondage administratif, il contient trois questions relatives à la capacité d’accueil comme le nombre de personnes qui ont été hébergées durant la soirée du 15 avril et les motifs des refus d’admission, s’il y a lieu.
Il n’a donc pas été nécessaire de recruter des bénévoles pour effectuer le travail. Sur le terrain, on a été capable de mobiliser des équipes de travail de rue en Haute-Côte-Nord, dans la Manicouagan et en Minganie.
« À Sept-Rivières, on nous a dit que les campements étaient à des endroits très éloignés dans le bois. Donc ce qu’on a décidé de faire, c’est de créer un événement attractif. À Sept-Îles, sur le terrain du Rond-Point, il va y avoir feu extérieur, pizza et passation d’un questionnaire », divulgue la coordonnatrice régionale.
Le dénombrement est un exercice qui permet de mieux comprendre le phénomène de l’itinérance ainsi que la réalité des personnes qui vivent de l’instabilité résidentielle.
« Ça nous permet de fournir des données qui sont vraiment indispensables pour les progrès réalisés dans la poursuite des objectifs de prévention et de réduction de l’itinérance. Ce qui est le fun, c’est qu’on va avoir des données comparables, ce qu’on n’avait pas en 2022 », conclut Alexandra Rochette.
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