50 ans de karaté japonais à Sept-Îles

Pour souligner 50 ans de karaté japonais à Sept-Îles, le directeur technique de l’ISKF, Sensei Denis Houde, a remis à l’Institut de Karaté Shotokan de Sept-Îles le drapeau officiel de l’organisation. Le maire Denis Miousse, Shihan Okazaki et Marco Coulombe sont présents pour la pose. Photo Sylvain Turcotte
Le karaté japonais a une longue feuille de route à Sept-Îles. Elle est vieille de 50 ans. Son demi-siècle de pratique a été souligné lors du premier Gasshuku (entraînement intensif ensemble) organisé par l’Institut de Karaté Shotokan de Sept-Îles, à la fin mars. L’événement recevait d’ailleurs Shihan Okazaki, 9e dan.
C’est Guy Gervais qui est derrière les débuts de la pratique du karaté japonais à Sept-Îles en 1975. L’homme débarqué dans la région pour l’ouverture du Provigo a mis sur pied un groupe pour poursuivre l’entraînement de cet art martial.
Deux ans plus tard, ce fut l’arrivée d’un jeune entraîneur, détenteur alors de la ceinture marron, en Rémi Girard.
En 1981, c’est la naissance du Dojo Central de Karaté J.K.A., alors au 396, avenue Gamache.
L’homme à l’origine du Dojo, Rémi Girard, ne pouvait être présent lors du soulignement des 50 ans, mais il avait ceci à dire : « Je suis arrivé dans cette belle ville qu’est Sept-Îles le 15 mai 1977 et le club avait été démarré par M. Guy Gervais deux ans auparavant. Ayant seulement 20 ans, nous avons réussi à développer un super club de karaté grâce à une super équipe. »
« Le karaté n’est pas considéré comme un sport d’équipe, mais on a besoin de l’énergie d’une bonne équipe pour pouvoir évoluer dans cet art martial. »
M. Girard dit avoir eu la chance d’être appuyé par des gens extraordinairement dévoués. Même s’il ne demeure plus à Sept-Îles, « je demeure Septilien de cœur. »
L’évolution
Le Dojo Central a évolué grâce à Rémi Girard et son bras droit, Claude Deschênes.
Dans les années 90, il y a toutefois eu une scission entre les deux hommes. De là est né l’Institut Zanshin.
Dans l’histoire du karaté japonais à Sept-Îles, il y a aussi celle de Marco Coulombe, qui a débuté dans ce sport en 1983, à l’âge de 12 ans, sous la direction de Sensei Deschênes.
Après quelques années à l’extérieur pour les études, M. Coulombe revient au bercail et assiste son mentor comme entraîneur jusqu’en 2016.
Marco Coulombe souhaite un karaté plus compétitif, offrir la possibilité aux jeunes de goûter à des compétitions provinciales et de plus haut niveau.
« Mon désir était de mettre à profit mes nombreuses années d’expérience en compétition pour aider les jeunes, et contribuer au développement du Dojo », a-t-il raconté, voyant les jeunes se retirer de ce sport.
Marco Coulombe voulait prendre en charge la création d’une équipe de jeunes pour les faire compétitionner à Karaté Québec, afin de les garder engagés au karaté.
C’est alors que Sensei Claude Deschênes lui a dit qu’il était à un stade Shu Ha Ri, « qu’il était temps pour moi de prendre mon envol. »
Shu Ha RI, c’est aussi apprendre, ensuite se détacher, et enfin transcender.
Ce fut la séparation et la mise sur pied par Marco Coulombe de l’Institut de Karaté Shotokan de Sept-Îles, organisme à but non lucratif, fondé en 2016.
L’impact fut instantané. La première année : près de 125 membres.
« Les gens ont adhéré à l’idée d’avoir du karaté traditionnel, mais aussi sportif pour amener les jeunes à la compétition de haut niveau », a mentionné M. Coulombe, qui a pu compter sur l’appui de comparses.
Ça aura porté ses fruits avec la première participation d’un athlète de l’IKSSI à un Championnat canadien, le week-end dernier, alors qu’Eliam Carrier se trouvait à Richmond, en Colombie-Britannique, pour représenter le Québec. Il s’est classé 10e sur 15 athlètes de la catégorie cadet, moins 70 kg.
Quel est le portrait du karaté à Sept-Îles en 2025 ? Il reste l’Institut de Karaté Shotokan et le Shotokan Karaté-do Sept-Îles, la moitié de ce qu’il y avait comme organisation avant la pandémie. Le Shotokan est le style le plus répandu dans le monde.
Denis Houde, directeur technique de l’ISKF, souhaite que la tradition pour développer un karaté fort et moderne continue. Présent au Gasshuku, il vient régulièrement à Sept-Îles pour voir la relève qui chemine.
« Le karaté, c’est une bonne direction, une bonne école à développer pour les jeunes. Ça ide à rester focus », a-t-il dit.
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