Agressions à Sept-Îles | La souffrance des victimes se prolongera pour quelques mois encore 

Par Sylvain Turcotte 4:32 PM - 8 avril 2025
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Jean-Marc Beaudin connaîtra sa sentence qu'en septembre prochain, au désarroi des victimes qui auraient espéré un verdict plus rapidement. Photo Sylvain Turcotte

Les victimes des gestes à caractère sexuel livrés par Jean-Marc Beaudin devront porter leur souffrance pour encore quelques mois. La juge Nathalie Auby ne rendra sa sentence qu’en septembre, dans le dossier de l’homme de 75 ans.

Les victimes et leur entourage avaient espoir d’un verdict mardi, ou dans un délai raisonnable pour les accusations qui pèsent contre le Septilien, agressions sexuelles et attentats à la pudeur, alors qu’elles étaient d’âge mineur.  

Les faits reprochés à Jean-Marc Beaudin, qui avait déjà plaidé coupable, se sont produits entre 1971 et 1993, à l’endroit de huit personnes, que ce soit à domicile, dans un boisé ou en voiture. La plupart des événements se sont déroulé Sept-Îles.

Il fait face à une douzaine de chefs d’accusation.

« On n’est pas content du délai trop long. Six mois, c’est long », a fait savoir, au Nord-Côtier, une des victimes, à la sortie de la salle d’audience du palais de justice de Sept-Îles. « Un ou deux mois, ça aurait été normal. Ça fait trois ans qu’on est là-dedans », a-t-elle ajouté, avec déception.

« La souffrance augmente d’une autre coche, avec la frustration en plus. On ne peut pas tourner la page », a mentionné une autre personne.

Lors d’un des témoignages devant la Cour, une des victimes avait laissé entendre vouloir « vivre quelques années de bonheur et de paix ». 

Six ou dix ans 

Tant la défense que la Couronne ont présenté leurs plaidoiries le 8 avril.

La Couronne demande dix ans d’emprisonnement pour l’homme de 75 ans. 

Quant à la défense, on suggère six ans. Me Michel Savard a évoqué l’âge de son client et son état de santé. « Il faut aussi tenir compte du plaidoyer de culpabilité et des risques de récidive qui sont sous la moyenne », a-t-il, entre autres, mentionné. 

Dans sa plaidoirie, l’avocate du DPCP a indiqué que même si l’homme plaide coupable il « manque de reconnaissance de ses gestes et il minimise le nombre de victimes, la fréquence et la gravité de ses gestes. » 

Au terme des plaidoiries, la juge Nathalie Aubry a laissé entendre qu’avec « la quantité de documents à prendre connaissance, les déclarations des victimes et la jurisprudence, je ne vois pas de possibilité de jugement avant septembre (le 11) ».

Me Roxanne Fournier souligne que le délai avant que la sentence soit prononcée est commun. « Ça ne sort pas de l’ordinaire », a-t-elle mentionné au Journal, à propos de la nature du dossier, « avec beaucoup de victimes et plusieurs déclarations ». 

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