Une pêche plongée dans l’incertitude pour Pêcheries Uapan

Par Lucas Sanniti 11:57 AM - 25 mars 2025
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Benoit St-Onge, directeur général des Pêcheries Uapan, et ses pêcheurs. Photo courtoisie

La pêche au crabe commence dès jeudi pour les pêcheurs de la zone 16, de Pointe-des-Monts à Natashquan. Pour Pêcheries Uapan, l’incertitude pourrait aussi se retrouver dans ses filets, dans un contexte de guerre économique.

« La plus grosse différence, ce sera vraiment au niveau des prix avec les menaces tarifaires », indique Benoît St-Onge, directeur général de Pêcheries Uapan, à Uashat. « On est pas mal dans le néant par rapport à ça. »

En effet, un prix au débarquement officiel n’a pas encore été fixé pour le crabe des neiges. Selon Benoît St-Onge, les menaces du président américain, Donald Trump, d’établir des droits de douane de 25 % sur les biens canadiens dès le 2 avril viennent compliquer les choses.

« C’est un 25 % auquel on ne s’attendait pas », dit-il. « Est-ce que ce sont les pêcheurs qui vont l’absorber, les usines, les consommateurs, tout le monde ? On ne sait pas. »

Garder la tête hors de l’eau

Benoît St-Onge précise qu’il attend encore la décision de Pêches et Océans Canada, concernant l’établissement d’un quota. Il indique cependant que le marché pour le crabe des neiges s’annonce favorable, notant qu’il est très en demande aux États-Unis.

« Il y a beaucoup d’optimisme, autant au niveau des transformateurs que des pêcheurs », rassure Benoît St-Onge. « On sait quand même qu’il pourrait y avoir un bon prix de débarquement et que l’industrie s’en sorte gagnante-gagnante […], mais avec ces menaces, on ne sait pas comment l’établir. »

Alors que le Canada vient d’entrer en campagne électorale, Benoit St-Onge s’attend à ce que des aides fédérales soient proposées, pour soutenir l’industrie de la pêche en cette période d’incertitude économique.

Dans tous les cas, l’ambiguïté demeure pour les acteurs de l’industrie.

« Ce n’est pas tant le désespoir, c’est plutôt l’inconnu », remarque le directeur général. « C’est les industries qui souffrent, au final, des guerres économiques. »

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