La halte-chaleur a aidé 14 personnes à Port-Cartier

La halte-chaleur de Port-Cartier a été inaugurée le 20 janvier 2025. Photo Nadia Richard
La halte-chaleur de Port-Cartier aura permis de mettre au chaud 14 personnes, jusqu’à maintenant.
Selon les données datant du 12 mars, six femmes et huit hommes ont utilisé les services de cette infrastructure inaugurée le 20 janvier. Au total, il y a eu 74 fréquentations.
« C’est un bilan très positif. Ce qui en ressort, c’est qu’il y avait vraiment un besoin pour Port-Cartier », affirme Nadia Richard, directrice générale du Carrefour jeunesse-emploi de Duplessis. « On ne pense pas que l’itinérance est présente dans de petits milieux comme Port-Cartier, mais effectivement, c’est un enjeu », poursuit-elle.
À l’automne 2024, le maire de Port-Cartier a été interpellé par une personne vivant en situation d’itinérance.
« C’est quelque chose qui m’a touché et on se devait de faire de quoi pour venir en aide à nos personnes les plus vulnérables », indique Alain Thibault.
Le maire a convoqué des partenaires et organismes pour mettre un projet en place. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une halte-chaleur. C’est le Carrefour jeunesse-emploi de Duplessis, qui a pris en charge l’initiative.
Le maire tire aussi un premier bilan positif à propos de la halte-chaleur, surtout avec les vagues de froid qu’il y a eu.
« On peut dire que c’est mission accomplie », affirme Alain Thibault.
La halte-chaleur aura nécessité la collaboration d’une dizaine d’organismes, ainsi que du soutien de près d’une vingtaine de partenaires, qui ont contribué de manière financière, matérielle ou humaine.
La roulotte de chantier qui sert de halte-chaleur comprend dix lits, une séparation des lieux pour accueillir des hommes et des femmes, un bloc sanitaire et un agent de sécurité. Il y a aussi une intervenante qui se rend régulièrement, pour aider les personnes présentes.
La halte-chaleur sera ouverte jusqu’au premier mai. Mme Richard s’attend à ce que la fréquentation se poursuive.
Une réflexion sera réalisée au cours de l’été, pour savoir si l’initiative sera répétée l’hiver prochain.
« Il va s’amorcer une réflexion pour voir comment on va pouvoir faire cela l’an prochain. L’itinérance, ce n’est pas un phénomène qui va aller en diminuant, surtout avec l’inflation et l’incertitude économique », affirme le maire Thibault.
La halte-chaleur a été installée sur l’île Patterson. Il s’agissait du meilleur site pour ce projet, dans les circonstances.
« Pour nous, ce n’était peut-être pas l’endroit idéal, mais par contre, on savait qu’il recevrait l’acceptabilité sociale », dit Alain Thibault. « On ne pouvait pas installer une telle installation directement à côté d’une garderie, ou d’une école, ou de résidences privées. Le but n’était pas de les isoler, mais de respecter tout le monde dans ce projet. »
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En fait, il faudrait une maison de transition permanent à Port-Cartier puisque qu’il s’agit d’une question de santé publique et de sécurité publique.