Objectif septembre 2025 pour Shango

Par Vincent Rioux-Berrouard 11:45 AM - 19 mars 2025
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Shango Canada recyclera de la ferraille pour sa production de boulets de broyage. Photo courtoisie

C’est en septembre 2025 que la production devrait commencer à l’usine de Shango Canada, à Port-Cartier.

C’est en juin 2024 que les travaux de construction de la future usine se sont amorcés. La première phase des travaux s’est terminée le 28 février. Elle comprenait les travaux de génie civil et la construction du bâtiment. La deuxième phase lancée le 3 mars consiste principalement en l’installation des équipements.

« Ça se déroule bien », lance Étienne Gagnon, directeur général de Shango Canada, à propos des travaux sur le site.

L’usine produira des boulets de broyages. Ce produit est utilisé par les minières pour concasser la roche et ainsi y extraire plus facilement le minerai recherché.

L’entreprise souhaite lancer la première ligne de production en septembre 2025. La deuxième ligne devrait commencer la production en 2026.

Embauche

La prochaine grande étape sera l’embauche des travailleurs. 

« On a déjà reçu des CV », révèle M. Gagnon, alors que les affichages de postes ne sont pas encore faits.

Cette étape débutera cette semaine pour les trois premiers postes, ceux des gestionnaires de la future usine. L’entreprise souhaite embaucher une quarantaine de personnes pour l’été, afin d’avoir « un noyau » solide. Il y a des avantages à embaucher si tôt, croit M. Gagnon.

« Les employés vont pouvoir se familiariser avec les équipements et poser des questions aux manufacturiers, lors de l’installation. C’est dans ces moments-là que c’est très payant pour tout le monde », dit-il. 

Shango Canada souhaite engager avant tout des gens résidents à Port-Cartier, ou dans la région. M. Gagnon se dit confiant, parce qu’il y a plusieurs personnes provenant des milieux miniers et forestiers qui ont des compétences qui pourraient être utiles à l’usine de Shango.

« Oui, il y aurait une courbe d’apprentissage, mais ils ne seraient pas dépaysés en travaillant dans ce type de production », affirme Étienne Gagnon.

Pas d’inquiétude

Shango Canada n’est pas inquiète par les tarifs américains.

« Il n’y a pas d’impact pour nous. Nos produits seront essentiellement vendus au Canada », dit Étienne Gagnon. « Le marché canadien est suffisant pour l’usine. »

Il y aura aussi des possibilités de vente à l’international. Les installations portuaires de Port-Cartier facilitent l’accès.

« Par la route bleue du fleuve Saint-Laurent et l’océan Atlantique, on va pouvoir aller chercher le Mexique et le Brésil », dit-il. « On ne dépend pas des Américains pour nos produits. Toutefois, quelques-uns de nos clients, dont les mines, vendent des boulettes de fer aux États-Unis. On reste quand même positifs », conclut-il.

Économie locale

La Chambre de commerce de Port-Cartier voit du positif dans la situation économique actuel de la municipalité. Sa présidente, Asmaa Essalhi, se réjouit de voir des projets comme Shango Canada, Carbonity et la modernisation de l’usine d’ArcelorMittal aller de l’avant, malgré le contexte économique actuel.

Rappelant que Port-Cartier est une ville où l’industrie minière occupe une grande place, elle voit d’un bon œil des projets qui favoriseront la diversification économique.

« Cela va aider à avoir un équilibre au niveau économique », affirme Mme Essalhi.

La présidente espère aussi que les investissements qu’il y a présentement à Port-Cartier créeront des retombées pour les petits commerçants. « On demande de prioriser l’économie locale dans les achats des grands joueurs », dit-elle.

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