Port-Cartier veut la démolition du bureau bleu

La Ville de Port-Cartier entreprend des démarches judiciaires pour exiger la démolition du « bureau bleu ».

« Ça fait assez longtemps qu’on attend qu’il se passe quelque chose avec ce bâtiment », affirme le maire de Port-Cartier, Alain Thibault.

Lors de la séance du conseil du 10 mars, un mandat a été octroyé à la firme Besnier cabinet d’avocats, afin d’entreprendre toutes les procédures judiciaires appropriées contre le propriétaire de l’immeuble pour la démolition de celui-ci.

« On avait espoir que le promoteur allait faire quelque chose, mais ce n’est pas le cas », dit M. Thibault.

Un rapport récent obtenu par la municipalité indique que plus de 50 % de l’édifice est en désuétude.

Depuis plusieurs années, le bâtiment est abandonné. Le « bureau bleu » a été érigé en 1961 par la minière Québec-Cartier, qui l’a occupé jusqu’en 2006.

En 2013, un promoteur montréalais ayant racheté le bâtiment prévoyait le démolir pour y construire des condominiums. Le projet n’a jamais vu le jour.

Les lieux ont aussi été fréquentés par de jeunes téméraires. En 2014, la mère d’un adolescent ayant perdu un œil en jouant au « air soft », une sorte de paintball avec des balles de plastique, dans les installations abandonnées avait réclamé plus de sécurité de la part du promoteur et de la municipalité. 

Depuis, l’endroit a été placardé pour en limiter encore plus l’accès. 

Potentiel immobilier

Le maire croit que le terrain représente un endroit avec un fort potentiel pour le développement de résidences. Il y a d’ailleurs une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. Avec les nombreuses créations d’emplois qu’il y a Port-Cartier, avec Shango Canada et Carbonity, notamment, il doit y avoir des terrains de disponibles pour de nouveaux résidents, croit le maire.

Il faut profiter de cet élan économique pour favoriser l’arrivée de nouveaux résidents et non pas que les travailleurs utilisent le navettage (fly-in/fly-out), poursuit-il.

Le bureau bleu a joué un rôle important dans le développement économique de Port-Cartier, au début des années 1960. C’est d’ailleurs le premier ministre du Québec de l’époque, Jean Lesage, qui avait procédé à l’inauguration du bâtiment.