Cellulaire en classe : les profs de la région du Fer se prononcent 

Par Sylvain Turcotte 10:15 AM - 12 mars 2025
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L’utilisation du cellulaire à l’école a fait l’objet d’une consultation auprès des membres de la Fédération des Syndicats de l’enseignement-CSQ. Photo iStock

Les trois quarts des enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer-CSQ (est de la Côte-Nord) sont d’avis que le cellulaire devrait être interdit à toute l’école.

Actuellement, les élèves ne peuvent se servir de leur cellulaire en classe. Selon une consultation menée par le Syndicat, 76 % des répondants pensent que l’interdiction devrait s’étendre partout dans l’école. 

Pas moins de 150 membres du personnel enseignant de la région du Fer ont répondu au sondage tenu en février. Pour l’ensemble du Québec, ce sont 7 000 personnes qui se sont exprimées.

En retirant les cellulaires des écoles, les profs souhaitent voir une plus grande implication des élèves dans la vie scolaire.

Le message qu’ils passent est qu’ils ne veulent plus avoir à gérer les nombreuses distractions créées par ces appareils.

La consultation révèle aussi que 90 % des enseignants du même secteur sont en faveur d’un âge minimal requis pour l’utilisation des réseaux sociaux. La moitié des répondants pensent que 16 ans serait l’âge acceptable. Près du tiers ont mentionné l’âge de 15 ans.  

Outil d’apprentissage

En commission parlementaire à l’automne, la Fédération des syndicats de l’enseignement-CSQ avait fait valoir que l’utilisation d’écrans en classe présentait des avantages indéniables pour l’enseignement et les apprentissages. 

« L’école doit certes transmettre la compétence numérique dans une perspective équilibrée, mais un mauvais usage des outils comporte certains risques qu’il est impératif de minimiser », a signifié Monica Chiasson, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer-CSQ.

Elle se dit consciente des effets néfastes d’une exposition prolongée aux écrans et des enjeux liés aux réseaux sociaux.

Mme Chiasson estime qu’il y a une différence importante entre l’utilisation d’un outil numérique personnel en classe et celle d’un outil fourni et paramétré par l’école, « dont l’usage contrôlé prête moins à la distraction. » 

L’outil numérique fourni permet l’accès à des ressources pédagogiques variées pour stimuler les apprentissages. 

« Avec ces nouvelles données en main, nous allons transmettre notre rapport mis à jour à la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes pour en alimenter la réflexion. Encore une fois, les enseignants de la FSE-CSQ s’expriment et leur voix se fera entendre dans les lieux de décision », a conclu Monica Chiasson. 

Les données du sondage sont disponibles sur le site Web de la FSE-CSQ.