Transferts de femmes enceintes : « digne de citoyens de seconde classe », s’insurge le PQ

Joël Arseneau. Député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé. Photo archives, courtoisie
Au tour du Parti Québécois de demander au gouvernement d’intervenir « sans délai » pour déployer à Sept-Îles le personnel nécessaire afin d’empêcher le transfert de femmes enceintes vers Baie-Comeau, « un sombre scénario », qualifie-t-il.
En raison de l’absence de gynécologues planifiée à Sept-Îles du 8 au 14 mars, un chirurgien dépanneur sera sur place pour effectuer des césariennes en cas d’urgence. Or, le CISSS a recommandé à une dizaine de femmes, dont les grossesses sont jugées plus à risque, de se déplacer vers Baie-Comeau, où elles auront accès à la présence d’un gynécologue.
Le député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé, Joël Arseneau, dit joindre sa voix à celles des préfets de la Côte-Nord, jugeant la situation « inadmissible ».
Le CISSS continue d’indiquer que « plusieurs moyens de transport sont en évaluation », mais une demande d’escorte ambulancière a été logée auprès de Paraxion.
Le PQ dénonce « le transport de femmes sur une distance allant jusqu’à 230 kilomètres sur des routes dépourvues de réseau cellulaire à certains endroits ».
« Qu’elles soient de la Basse-Côte-Nord, de la Minganie, de Sept-Rivières ou de peu importe où au Québec, qu’elles soient une, dix ou cent, aucune femme ne mérite d’être placée dans cette situation que leur impose ce gouvernement », a martelé le député madelinot. « On planifie cela pour le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes (…) C’est vraiment ça, un réseau “plus humain » comme le veut le ministre Dubé ? », s’insurge-t-il, demandant au ministre de la Santé Christian Dubé de « prendre ses responsabilités ».
« Il ne peut se cacher derrière Santé Québec pour se laver les mains de ce qui se passe », affirme-t-il. « Il doit intervenir sans délai et déployer les ressources nécessaires pour empêcher le transfert de ces femmes enceintes à qui l’on impose le pire des stress au moment le plus critique de leur grossesse. »
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