Grève des CPE de la Côte-Nord : les travailleuses ne lâchent pas le morceau

Par Johannie Gaudreault 9:17 AM - 17 février 2025
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Les travailleurs et travailleuses en CPE de la Côte-Nord exercent leur troisième journée de grève le 17 février. Photo Archives/Lucas Sanniti

Sur la Côte-Nord, les travailleuses des 10 centres de la petite enfance (CPE) touchés par la grève ont manifesté en fermant les portes de leur établissement le 17 février pour exiger de meilleures offres du gouvernement à la table des négociations.

Face aux nombreuses demandes de recul portées par le gouvernement, les travailleuses se font entendre avec cette troisième journée de grève nationale. Les manifestations extérieures ont toutefois été annulées en raison des conditions météorologiques.

Assurant avoir l’appui des parents et de nombreuses directions de CPE, les salariés proposent plusieurs mesures pour améliorer les conditions de travail et salariales et ainsi freiner la pénurie de personnel qui touche les CPE.

« Le gouvernement va bien devoir finir par comprendre que les travailleuses et les travailleurs des CPE tiennent le fort et sont déterminées à améliorer leurs conditions de travail. Il ne peut pas laisser trainer la négociation éternellement. Chaque jour de grève montre à quel point nous sommes mobilisées. La balle est dans le camp du gouvernement », lance Jessica Houde, présidente par intérim du syndicat des travailleurs et travailleuses des CPE de la Manicouagan – CSN.

Les travailleuses demandent notamment :

  • une charge de travail moins lourde;
  • une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention;
  • des primes de disparité régionale pour les employés de certaines régions éloignées;
  • des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios bien balisés et respectés entre le nombre d’éducatrices et d’enfants, ainsi que par un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.

« Plus le gouvernement se traîne les pieds dans cette négociation, plus il se met à dos les travailleuses et les familles. Si on veut veiller au bon développement des tout-petits, il faut rapidement mettre ce conflit derrière nous en accordant de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires », explique Daniella Thorn, vice-présidence régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Pour le président du Conseil central CSN Côte-Nord, Guillaume Tremblay, il faut continuer d’appuyer cette lutte pour l’avenir du réseau des CPE. « Les CPE sont une institution importante pour le développement de notre région. Les familles peuvent compter sur des services d’une grande qualité et aller travailler en ayant l’esprit tranquille », clame-t-il.

Rappelons que 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la CSN tiennent leur troisième journée de grève nationale partout au Québec aujourd’hui, et ce, malgré la tempête hivernale.

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