Au gré des conditions pour le canot à glace

Par Sylvain Turcotte 12:02 PM - 13 février 2025
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Nicolas Bauret, Christelle Lebel, Stéphanie Moro, Naomie Toupin et Stéphane Lachance, parmi les membres réguliers ou remplaçants des Givrés. Photo Sylvain Turcotte

Le canot à glace figure dans la catégorie des sports extrêmes et demande une bonne forme physique. ” Ce n’est pas tout le monde qui est prêt à affronter les éléments “, indique le vétéran des Givrés de la Côte-Nord, Martin Roberge, qui est déjà tombé à l’eau, lors d’une course du Carnaval de Québec. Il a avait été victime d’un choc hypothermique. 

N’embarque pas qui veut dans l’embarcation. Une formation théorique et pratique (5 sorties obligatoires) est nécessaire. Un décès en 2017 a renforci les règles entourant la pratique. 

Les Givrés s’entraînent dans la baie de Sept-Îles, ou à l’embouchure de la rivière Moisie.

Avant chaque sortie, ils avisent toujours les autorités portuaires et la garde côtière. 

À Québec, il peut y avoir une vingtaine d’équipes qui s’entraînent en même temps sur le fleuve. À Sept-Îles, « c’est particulier. On crée un spectacle », de dire Martin Roberge, parlant entre autres des gens qui leur ont déjà envoyé la main, se demandant s’ils étaient corrects.

Ici, les adeptes de canot à glace l’ont plus facile qu’à Québec. Les conditions sont différentes. À Québec, il y a les morceaux de glace concassés, et un courant significatif, « ça se bat contre du solide, ce qu’on n’a pas ici. Il y a les mouvements de marée et des plaques de glace, plus facile, mais ça ne permet pas de s’entraîner dans les conditions qu’on peut rencontrer ailleurs », précise M. Roberge.

Les conditions à Sept-Îles sont souvent similaires à celles rencontrées lors de la course de Rimouski. Lors de l’épreuve de 2024 dans la capitale du Bas-Saint-Laurent, c’était pratiquement qu’à la rame. 

Au sujet des conditions, quel est le portrait du canot à glace avec les changements climatiques ?

« Je n’ai pas de boule de cristal. Il y a des hauts et des bas depuis des années avec la météo. On s’enlignait vers un hiver sans glace, mais le froid a pris. La seule chose qui a arrêté les courses, c’est la pandémie », répond Martin Roberge.

C’est un sport unique dans le monde, avec des conditions du fleuve Saint-Laurent uniques. Même des gens de la France et d’autres pays d’Europe débarquent au Québec pour prendre part à des compétitions.

Piqués par le canot à glace